Le Home Office, département du gouvernement britannique responsable des affaires intérieures, vient de mettre en ligne le rapport d’un chercheur qui a analysé une vingtaine de travaux de recherche portant sur l’influence des jeux vidéo sur les jeunes enfants, réalisés entre 1985 et 1994. Une de ces études, menée par des chercheurs britanniques, arrive à la conclusion que ceux qui sont resté scotchés à leur écran pendant au moins cinq ans étaient des personnes hautement intelligentes, débordantes d’ardeur, accomplies, mais souvent incomprises. Une étude complémentaire, effectuée cinq ans plus tard, confirme cette orientation puisqu’il apparaît que ces enfants ont eu une bonne scolarité, sont allés à l’université et ont obtenus un travail plus intéressant que la moyenne. Cela dit, mise à part ces deux études aux conclusions agréables, la majorité des études analysées par le Home Office s’articulaient autour de la question suivante : ”Les enfants ont-ils un comportement plus agressifs après avoir joué à un jeu au contenu violent, ou bien est-ce les enfants agressifs ou impulsifs qui jouent à ce genre de jeu d’avantage que leurs amis moins agressifs ou impulsifs ?”. Les conclusions de la majorité des études montrent que les enfants qui jouent aux jeux vidéo violents deviennent plus agressifs. Le chercheur du Home Office considère cependant que les résultats de ces études ne devraient pas nécessairement mener à des conclusions si formelles, mais au contraire conduire à une étude plus approfondie. Les autres études ne trouvent par contre aucun lien de cause à effet entre violence et jeux vidéo. En conclusion de son rapport, le chercheur du Home Office note que les recherches effectuées sur l’influence des jeux vidéo sur les jeunes enfants sont sommaires et demeurent pour cela spéculatives sur les effets à long terme. En résumé, on ne sait à peu près rien sur l’influence des jeux vidéo sur les jeunes enfants. C’est déjà bien de le savoir. L’intégralité du rapport est disponible en ligne sur le site du Home Office.
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