Dans le monde de l’informatique, le plus bel exemple de cohabitation ?” difficile ?” est celui de la boucle locale. Pour déterminer la limite de responsabilité entre France Télécom et l’opérateur concurrent, une frontière simple (?) a été établie par l’ART. Elle se situe à la sortie du répartiteur de l’opérateur alternatif, installé dans une des salles de colocation. De ce répartiteur jusqu’à l’abonné, c’est la responsabilité de France Télécom qui est engagée ; au-delà, c’est celle de son concurrent. A priori, il est donc simple de déterminer la responsabilité de chacun en cas de panne. En théorie seulement. Car si l’opérateur concurrent intervient sur la partie dont il a la responsabilité et FT sur la sienne, c’est-à-dire la boucle locale de cuivre, c’est au concurrent de déterminer le lieu de la panne avec une précision de 100 mètres afin que FT intervienne dans les quatre heures. Or, les opérateurs tiers n’ont aucune visibilité (ni responsabilité) sur la boucle locale de cuivre, à moins qu’ils ne soient équipés d’outils pour tester la paire de cuivre, ce qui n’est pas le cas de tous. Heureusement, des litiges entre les opérateurs en présence ne se sont pas encore produits sur cette partie. Mais lorsqu’un tel litige adviendra, qui en pâtira ? Le client ? Non, répondent les opérateurs, quitte, pour certains, à dégrouper une nouvelle paire de cuivre. Et durant ces 24 heures (au minimum) de délai de rétablissement du service, espérons pour l’entreprise quelle aura gardé un abonnement téléphonique chez FT et au moins un vieux modem RTC !
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