Après les déboires du WAP, les éditeurs de jeux pour les téléphones mobiles se replient sur la technologie SMS. C’est le cas de Picofun, une jeune société suédoise dont l’activité se limitait jusqu’à présent à la conception de jeux exploitant les protocoles WAP (Picofun Football, On the Green). Elle termine actuellement le développement de deux services ludiques s’appuyant sur l’échange de messages SMS entre joueurs. Ils seront proposés aux opérateurs européens dès le mois prochain.Dans Cute and Clever, l’objectif des participants est de collecter suffisamment d’objets pour permettre à de gentils extraterrestres, échoués sur la Terre, de construire un vaisseau spatial leur permettant de rentrer chez eux. Pour y parvenir, les joueurs troquent leurs objets. Les transactions s’effectuent au moyen de messages SMS. Le serveur de Picofun gère le jeu et sert d’intermédiaire.
Picofun doit encore convaincre les opérateurs
Pour l’instant, les opérateurs de téléphonie mobile français ne proposent pas ces jeux collaboratifs à leurs clients. Mais Picofun espère bien les convaincre rapidement. La technologie SMS, que les opérateurs semblent aujourd’hui redécouvrir, présente de nombreux avantages. Elle est accessible depuis n’importe quel téléphone, contrairement au WAP, et son mode de facturation peut s’avérer lucratif (chaque message envoyé par un utilisateur lui est facturé jusqu’à 1 franc).
Les jeux WAP dopés par le GPRS
Picofun n’abandonne pas pour autant les jeux WAP, beaucoup plus interactifs. L’arrivée du GPRS, à la place du GSM, devrait leur donner une deuxième jeunesse. Plus rapide, le GPRS permet surtout aux clients de rester connectés en permanence au réseau.” Avec le GPRS, le joueur est connecté en permanence au réseau. Il peut profiter d’un petit temps mort, un déplacement en métro par exemple, pour accéder à son jeu favori. Avec le GSM, il lui faut plusieurs minutes pour rétablir la connexion avec le serveur WAP, avant de pouvoir jouer “, explique Eric de Connick, Chief Technology Officer de Picofun.Selon lui, le débit plus élevé du GPRS ne garantit en rien la rapidité des futurs services WAP. La vitesse du GSM serait en effet largement suffisante pour remplir le petit écran des téléphones, qui ne supportent pas plus de quelques dizaines de caractères. Si ce n’est pas le cas, c’est que des temps de latences se produisent quelque part entre le terminal, la passerelle WAP et le serveur de services.Il faudra donc attendre la commercialisation du GPRS, prévue pour les mois prochains, afin de savoir si nous pourrons alors bénéficier de bonnes conditions de jeu sur nos mobiles.
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