Créées en 1999, Intelligent Sales Objects (ISO) et Selling Vision avaient surtout misé sur la location d’applications de la gestion des forces de vente (Sales Force Automation, SFA). La crise économique venant, les deux start up n’ont plus eu les faveurs des investisseurs. D’autant que leur train de vie était élevé : 35 millions de francs dépensés en moins de deux ans pour Selling Vision.Placées en redressement judiciaire, les deux sociétés ont vu leurs technologies trouver refuge respectivement chez Coheris et chez Satis. Ces deux éditeurs cherchaient justement à étendre leurs compétences dans le domaine de la gestion des forces de vente. “Notre point fort, c’est le service et le marketing, et dans une moindre mesure la SFA, explique Alexandre Souillé, ex-président d’Eneïde ?” à l’origine de Conso +, racheté par Coheris ?” et directeur de l’activité logiciel chez Coheris. Avec ISO, nous avons récupéré des technologies de synchronisation des données et de configuration des ventes, ainsi que des compétences en environnement Microsoft.” Sans oublier les techniques de constructions de cubes Olap. Coheris a mis la main sur le logiciel, les équipes de R&D, les commerciaux et aussi sur quarante clients potentiels. Et ce, pour seulement 700 000 francs. L’intégration des logiciels devrait être effective dès l’année prochaine. Pour Satis, l’intégration est déjà réalisée. “Le choix de Selling Vision tient au fait qu’ils ont la même plate-forme technique ?” Java ?” que nous”, affirme Richard de Beauchesne, son PDG.
Des ambitions revues à la baisse
Malgré les déconvenues de leurs proies, les deux acheteurs ne comptent pas abandonner l’hébergement d’applications. Coheris n’a pas l’intention de rompre les accords passés par ISO avec les hébergeurs et les opérateurs télécoms. “Nous n’investirons pas des sommes astronomiques nuance Souillé, de Coheris. “Satis commercialisera toutes ses offres de gestion de la relation client en mode hébergé,” affirme son PDG. Mais au lieu de paramétrer le logiciel pour recevoir 5000 connexions, il n’est plus question que de 500.
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