On s’en doutait un peu, les pré-ados et adolescents sont de fervents utilisateurs d’Internet. C’est ce que confirme l’enquête que vient de publier la Fondation pour l’enfance. Désormais 99 % des jeunes sont internautes et 90 % expriment un manque en cas de privation. Doit-on s’en réjouir ou le redouter ? Les jeux, les ateliers de création, les forums ont leurs vertus en termes de sociabilité. A la différence des spectateurs devant leur télé, les internautes sont sans cesse appelés à être interactifs. Qu’y a-t-il de plus éducatif que de participer à un site de critique de cinéma, écrire son opinion sur un film… Ou de se retrouver pour dialoguer entre fans d’un héros de jeu ou visiter en ligne le Metropolitan Museum of Art. Les jeunes ne sont pas des “ aventuriers du Web ” : plus de huit sur dix savent où aller sur le Net. L’enquête aborde aussi la question de la sécurité.Ici, les résultats sont moins alarmants qu’on pourrait le penser car les jeunes sont plus critiques et mieux avertis. S’ils sont avertis des graves menaces, ils sont peu sensibilisés aux dangers quotidiens. Ainsi, 44,9 % citent comme danger n° 1 la mauvaise rencontre, mais lorsqu’ils sont interrogés sur leurs mauvaises expériences, ils évoquent à 47 % les images choquantes pornographiques ou violentes, puis à 36,4 % les virus et le piratage (36,4 %). Comment en tirer le meilleur en évitant le pire ? Avec plus de sensibilisation (lire Micro Hebdo n° 610) mais surtout avec une meilleure connaissance de l’outil, ses possibilités et ses limites. L’enquête insiste sur la nécessité d’une éducation au Net et préconise des mises en situation par l’analyse de cas concrets plutôt que d’alerter uniquement sur des dangers exceptionnels. Elle met aussi l’accent sur le respect des droits d’auteur et, à l’heure de Facebook, la question des données personnelles (www.fondation-enfance.org/Nouvel-article).
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