‘ Les médias se plaisent à raconter que les jeunes préfèrent les “allocs” au boulot. Moi, j’ai un fiancé de vingt-cinq ans, technicien support, qui est prêt à tout ?” ou
presque ?” pour pouvoir exercer le métier dont il a toujours rêvé. Il refuse l’assistanat monétaire au point de ne pas vouloir passer plus de trois jours sans travailler. Et il n’a pris qu’une seule semaine de vacances
en cinq ans, de peur de rater une chance d’embauche en CDI ! ‘
Ce cri du c?”ur met en exergue la déplorable situation dans laquelle se trouvent nombre de jeunes informaticiens ne disposant que d’un bac +2. Et la répugnance des entreprises à s’engager en embauchant, sur de
longues durées, des jeunes peu diplômés. En effet, ce technicien support se plaint de ne trouver que des missions en intérim.A l’heure où l’on enregistre un début de surchauffe des salaires pour certains profils très ciblés, ce cri est d’autant plus insupportable. Pourtant, il reflète la réalité : les services informatiques des
grandes entreprises utilisatrices n’ont cessé de restreindre leurs embauches, notamment sur ce type de profil.Elles ont même tendance à confier le support à des partenaires extérieurs ou à recourir ponctuellement à des sociétés de travail temporaire. Comme le soulignait récemment David Metcalfe, du cabinet d’études Forrester, les
entreprises ont de moins en moins besoin de profils techniques, mais réclament des urbanistes, des architectes fonctionnels, des concepteurs de solutions.L’avenir des informaticiens de niveau bac +2 ne semble donc guère ‘ porteur ‘. A moins qu’ils ne parviennent à saisir les opportunités qui leur sont offertes par le biais de la formation, et
notamment de la VAE (Validation des acquis de l’expérience). Et c’est d’autant plus d’actualité que la récente réforme LMD (Licence, maîtrise, doctorat) donne désormais la priorité aux niveaux bac +3, +5, +8.La situation des bac+2 n’est cependant pas désespérée. Mais il leur faut réussir à prendre quelque recul pour revoir leur orientation. Rester ‘ le nez dans le guidon ‘ en multipliant des missions
analogues risque, en effet, de les mener au ‘ casse-pipe ‘. Alors qu’ils ne manquent ni d’énergie ni de courage ! A cet égard, on peut penser que recourir à des conseillers, tels ceux de l’Agence
nationale pour l’emploi, peut se révéler très utile.* Rédactrice en chef adjointe de 01 InformatiqueProchaine chronique lundi 5 décembre
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