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Les jeunes diplômés à nouveau sur le devant de la scène

Les recrutements des ingénieurs débutants semblent repartir. Pour autant, une grande vigilance s’impose. Les postes proposés ne sont pas toujours à la hauteur de l’investissement que représentent plusieurs années d’études.

‘ Tous nos jeunes diplômés ont trouvé un job. ‘
‘ Le trou d’air est derrière nous. ‘
Ce constat de plusieurs directeurs d’école d’ingénieurs informatiques est pour
le moins encourageant ! Un nouveau printemps s’annonce-t-il ?Les débutants, entrés en formation en 2000, période euphorique, reconnaissent ne pas manquer d’offres aujourd’hui ! Mais pour quoi faire ? En stage de fin d’études, un futur jeune diplômé se plaignait récemment de n’avoir à
compléter que des statistiques dans un service informatique d’une grande banque !‘ Si c’est pour arriver à cela que j’ai fait cinq années d’études, dont un mastère, je n’en vois pas l’intérêt ! ‘, ironisait-t-il, un rien désabusé. Un de ses camarades, employé par
une société de services informatiques, n’était guère plus optimiste. ‘ Je “glande” toute la journée derrière mon ordinateur. J’ai fini par comprendre que l’on m’a recruté uniquement pour respecter le budget d’une
DSI. ‘
Et, d’après ces élèves-ingénieurs, nombre de leurs camarades vivent une situation identique. Pour l’heure, ce sont essentiellement les sociétés de services qui recommencent à recruter de jeunes diplômés. Malléables et pas trop
chers !Les entreprises utilisatrices, elles, n’ouvrent guère les vannes, quelques métiers bien précis mis à part. Certaines vont même jusqu’à passer des accords avec des sociétés de services, leur demandant de recruter, à leur place. Ainsi, un
ingénieur informaticien débutant, en contrat à durée déterminée dans un service informatique, s’est-il vu proposer un CDI. Mais par une SSII !En effet, la DSI n’avait pas l’autorisation de l’embaucher. Elle a donc réclamé à la SSII de le faire à sa place, négociant même son salaire !Et de tels cas se multiplient actuellement, confiait récemment un directeur d’école. Après une période de vaches maigres, il serait mal venu de se plaindre d’une reprise. Mais la vigilance est de mise tant la situation paraît encore
précaire !* Rédactrice en chef adjointe de 01 InformatiqueProchaine chronique lundi 21 février

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Anne-Françoise Marès*