Encore une fois, l’Histoire se répète. Le collectif de jeunes de l’UMP, « France à venir » vient d’être victime de cybersquatting. Mardi 28 décembre, Alexandre Brugère, le coordinateur de groupe, annonçait dans lefigaro.fr son intention de lancer : The Solferishow. Un site parodique destiné à « mettre en lumière les désaccords programmatiques qui existent derrière l’unité de façade cachée au sein du Parti socialiste ». Tout était conçu en interne et quasiment prêt. Tout, excepté que « France à venir » a oublié de déposer les noms de domaines voisins.
Si l’adresse thesolferishow.fr a bien été réservée, solferishow.fr, sur laquelle a communiqué le collectif dans un premier temps, ne l’était pas. Un facétieux internaute s’est dépêché de le faire. Il y a laissé un message à destination des jeunes du Mouvement populaire. En 2011, « je déposerai les noms de domaine de mes projets pour éviter le squatting, comme solferishow.fr par exemple. (Ou au moins) Je relirai mes communiqués de presse pour annoncer une adresse de site Web correcte comme THEsolferishow.fr et pas solferishow.fr (le “the” en valait la chandelle) ».
Infractions au droit d’auteur et à l’image
Ce n’est pas la première fois que l’UMP connait des déboires avec ses sites Internet. En octobre dernier, les jeunes du parti de droite s’étaient déjà attaqués au PS en parodiant une émission de téléréalité. SecretPstory.fr mettait en scène les candidats « François le Flamby », « Ségolène la bergère du Poitou », « Martine la Madame 35 heures ». L’expérience a tourné court à la suite d’une mise en demeure d’Endemol, le producteur de l’émission originale Secret Story. « France à venir » avait cru pouvoir se passer de l’autorisation de la maison de production.
Plus tôt, cet été, Benjamin Lancar appelait à lancer une risposte sur Internet pour y « dénoncer les mensonges de la blogosphère ». Le président des Jeunes Populaires dévoilait ses ambitions à lefigaro.fr. L’adresse du site était déposée par un internaute qui y diffuse encore des vidéos peu flatteuses des piliers du parti.
En 2009, c’est inénarrable lip dub sur lequel des ténors du parti chantaient en play-back, ce qui a valu bien des déboires à l’UMP. Le parti majoritaire avait tout simplement oublié de demander les autorisations nécessaires à l’auteur de la chanson originale, Luc Plamandon. Il avait aussi agrémenté son clip de photographies prises lors de l’élection de Nicolas Sarkozy. Mal lui en a pris. L’UMP a été condamnée pour infraction au droit à l’image. Une jeune femme qui n’avait pas donné son accord pour être prise en photo, s’est retrouvée à son insu à la fin de la vidéo.
Et si après tout, l’important pour « France à venir » n’était pas de « faire bien », mais de faire parler de soi.
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