Les nouvelles technologies, c’est bien, mais ce n’est pas encore pour tout le monde. Prenons le cas de l’Internet à haut débit. Pour en profiter, il faut aujourd’hui habiter une grande agglomération, ou tout au moins une région prospère. Pour les autres, il faut attendre… Reste la solution du bricolage, à l’image d’une association basée en Haute-Provence, et plus particulièrement à Mane, un petit village de 1 300 habitants qui, sans autorisation de l’Autorité de régulation des télécommunications (ART), a installé son propre réseau sans fil 802.11b. Une antenne située sur le sommet de la citadelle a ainsi permis à une centaine de clients (avec l’aide d’un petit fournisseur d’accès local) de bénéficier d’une connexion Internet rapide pendant un mois. Mais l’ART veille. Résultat : le réseau, qui avait coûté 4 500 euros, a dû être démonté et ses initiateurs ont écopé d’une amende de 229 euros. Motif : risque de brouillage. L’association escomptait pourtant négocier avec l’ART pour maintenir son système, mais en vain (tout comme les demandes de commentaires à la presse). L’ART aurait pourtant tout intérêt à permettre aux petits fournisseurs daccès de créer leurs propres réseaux dans ces contrées reculées et oubliées des grands groupes, ces provinces qui ont attendu des années avant de capter M6 et où il est encore parfois difficile de téléphoner depuis un mobile…
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.