En portant la téléphonie classique sur les systèmes et réseaux standards, les IPBX vont dans le sens de l’histoire. A la clé, une seule infrastructure pour la voix et les données, une administration unifiée et une meilleure ouverture. Toutefois, le concept effraie par sa nouveauté et la lourdeur de la migration, tant le poids de l’existant est écrasant.Résultat : seules les entreprises ayant de très bonnes raisons de le faire optent pour une migration massive. Tel était le cas de Gestrim, qui y voyait un moyen de rentabiliser un intranet tout neuf, reliant ses cent dix agences à son siège.“Nous aurions pu interconnecter nos PBX via des passerelles de voix sur IP. Mais ils étaient vieux et hétérogènes. Alors autant prendre un IPBX “, explique Gabriel Bensimon, directeur de projet chez Gestrim. La mairie d’Hérouville devait elle aussi changer son parc. Mais elle s’est laissée convaincre par Nortel d’opter pour un IPBX.“Nous profitons ainsi du réseau câblé fourni par Noos pour relier nos petits sites déportés. Cela évite de souscrire des abonnements ou de les équiper de PBX “, précise Emmanuel Roussel, responsable systèmes et réseaux de la mairie, qui évoque également un coût d’administration quasiment réduit à néant.
Traiter le problème de la qualité de service
Le Groupe Generali avance à pas plus mesurés, puisque l’IPBX de Cisco est mis en ?”uvre dans le cadre d’un projet pilote sur seulement deux sites, soit une centaine d’utilisateurs. Mais, déjà, les premiers bénéfices apparaissent.” Les connexions des PC et des téléphones sont jumelées. Ces derniers étant identifiés par leur adresse MAC, ils sont très simples à déménager “, affirme Guy Jehl, responsable réseaux et télécoms de Generali Systèmes informatiques.La nouveauté du concept se traduit souvent par des fonctionnalités incomplètes. Sur le terrain, seul Guy Jehl le constate : “90 % des besoins quotidiens sont couverts. Mais, par exemple, les interactions avec la secrétaire n’ont pas été adaptées à la culture française.” Et d’ajouter : “Cisco s’est engagé à combler ces lacunes d’ici à la fin de l’année.”Reste la qualité de service, systématiquement traitée en amont. Bien que la solution NBX de 3Com ne compresse pas les flux, Gestrim n’a pas voulu élargir les tuyaux. “Nous dédions un circuit virtuel relais de trames à la voix, avec un débit limité à 32 Kbit/s par agence, et nous y faisons passer des flux compressés à 6,4 Kbit/s par des passerelles H323 “, explique Gabriel Bensimon. Chez Generali, on s’est appuyé sur un MAN (Metropolitan Area Network) à 1 Gbit/s.” Mais, à terme, nous serons probablement amenés à gérer la priorité des flux grâce au serveur de règles de Cisco “, estime Guy Jehl. Dans la même perspective, la mairie d’Hérouville migre son c?”ur de réseau vers un équipement Nortel, qui permettra de marquer les trames pour leur appliquer les mécanismes de type DiffServ (différenciation de services).
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