L‘année 1999 aura été pour les capital-risqueurs français l’année Internet : ils ont investi 831 MF dans le secteur, soit onze fois plus que l’année précédente, selon l’indicateur Chausson Finance(*). Une accélération qui est intervenue au second semestre avec 626 MF investis. Internet au sens large, services et contenus, mais aussi commerce électronique, a donc capté 45 % des fonds (voir graphique). Mais attention, en ce début 2000, les capital-risqueurs sont de plus en plus distants vis-à-vis des sites portail à destination du grand public, estimant que ce marché est maintenant structuré. Il reste peu de places à prendre et les bonnes idées deviennent rares. Aujourd’hui, les investisseurs se déplacent vers les sites de commerce interentreprises (B to B), et appellent de leurs v?”ux les projets portant sur les infrastructures (accélération de la vitesse d’affichage des pages, par exemple). Et de citer le cas de la start up américaine Akamai Technologies qui travaille à la décongestion des réseaux. Elle a atteint une capitalisation boursière de plus de 23 Md$, alors qu’elle est cotée au Nasdaq depuis moins de six mois. Mais les projets portant sur les infrastructures sont rares, et les places pour les investisseurs sont chères
(*) Cet indicateur prend en compte les investissements supérieurs à 500 000 francs réalisés dans des start up françaises, par les investisseurs ayant des équipes en France et dotés de fonds d’investissements supérieurs à 50 MF.
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