Dernière nomination new style en date, l’arrivée de Marc Teren comme Chief executive officer (CEO) de Cahners Business Information, la filiale magazines professionnels de Reed Elsevier.
Cahners ?” qui voit son chiffre d’affaires, d’environ 900 millions de dollars, stagner et sa rentabilité décroître ?” est, depuis deux ans, une source de préoccupations pour Reed Elsevier. A tel point que les analystes évoquaient l’hypothèse d’une revente de Cahners.
Crispin Davis, le nouveau patron du groupe anglo-néerlandais a cependant décidé de garder Cahners. Et de ne pas nommer un spécialiste du cost-cutting, comme il aurait été de règle il y a quelques années encore face à ce type de difficultés, mais un spécialiste d’Internet.
Marc Teren était, il y a trois semaines encore, le patron de Washington post.Newsweek Interactive, la filiale nouveaux médias du Washington Post. Il avait été auparavant responsable de la définition de la stratégie Internet de Disney. Sa nomination, à la tête d’un des plus importants groupe de presse magazine professionnelle américain, traduit de manière éclatante, qu’Internet est désormais l’enjeu stratégique numéro 1 pour ce type de presse.
Ces stratèges Internet qui séduisent les marchés financiers
Même constat pour Primedia. Après avoir été nommé patron de presse de ce groupe en octobre dernier, Tom Rogers, ancien président de la chaîne NBC, s’est empressé de débaucher Michael Jeffrey, 34 ans, ancien responsable de NBC Interactive pour prendre, en début d’année, la responsabilité de la stratégie new media du groupe. “Michael Jeffrey a une expérience impressionnante lorsqu’il s’agit de créer de la valeur en convertissant des actifs médias traditionnels en actifs Internet “, a commenté Rogers, résumant ainsi le sens de tous ces remue-ménage au sommet.
La concurrence est rude pour sattacher les services de ces stratèges Internet qui séduisent les marchés financiers. Dernier épisode en date : Primedia, pour prendre la tête de sa nouvelle filiale Industryclick dédiée aux développements de Web de communautés professionnelles, a débauché mi-janvier Tim Andrews, 37 ans, ancien responsable de Dow Jones Interactive, qui avait pris en juillet la tête de Factiva, le joint-venture entre Dow Jones et Reuters.
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