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Les internautes français succombent au lèche-vitrine virtuel

Selon une étude de MMXI, la SNCF, la FNAC et iBazar sont les sites marchands les plus visités par les Français. Si l’audience globale augmente, les achats réels tardent néanmoins à décoller.

De janvier à juillet, MMXI a observé la progression du commerce électronique chez les internautes. “On a fait parler nos chiffres “, résume Anne-Sylvaine Chassany, chargée de l’étude chez MMXI.L’étude a été réalisée avec le panel de 4 500 internautes à domicile du cabinet d’études. Cet échantillon représentatif, élaboré en collaboration avec l’institut Ipsos, est mis à jour chaque mois.L’étude se base sur l’audience, à savoir le nombre de visiteurs uniques des sites marchands. Ces derniers sont classés en quatre catégories : le commerce de détail, les enchères, le voyage et les finances. Sont exclus les sites d’informations boursières, et les moteurs de comparaison de prix.Première constatation : toutes catégories confondues, les Français préfèrent les sites… français. Le trio de tête, pour les sites marchands, est composé de la SNCF, de la Fnac et, enfin, d’iBazar. Cependant, au classement général, la SNCF ne se place qu’à la vingt-sixième position.Amazon, pourtant réputé comme l’un des sites les plus connus en France, ne se positionne pas très bien dans le classement général, alors qu’il occupe la huitième place dans la vente de détail.Deuxièmement, en six mois, le nombre d’internautes connectés est passé de 2,3 millions à 4,5 millions. L’audience des sites a suivi une croissance moyenne de 11,6 % par mois, alors que celle des sites marchands était de 16 %.Une croissance qui ne s’est pas ralentie à l’approche de l’été. “Alors que l’audience générale baissait cet été, celle des sites marchands a progressé entre juin et juillet, principalement grâce aux sites de loisirs et de voyages “, constate Anne-Sylvaine Chassany.Cependant, ” le chiffre d’affaires reste encore faible. Ainsi Jupiter [cabinet d’analystes, NDLR] l’évalue à 600 millions de francs seulement pour l’année 2000 “, remarque la directrice de la communication.Interrogée sur l’absence de sites de Bourse en ligne dans les dix premiers sites marchands, Anne-Sylvaine Chassany pense que cela est dû au fait que le phénomène est finalement assez récent.Enfin, on remarque que les jeunes pousses françaises ont bien réussi leurs opérations de marketing, puisque qu’elles occupent cinq places dans le Top 10.

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Karine Solovieff