Vous souhaitez conserver ma chronique sur votre disque dur ? (Je vous en remercie !). Elle sera enregistrée sous la forme d’un fichier d’extension .HTM. Un ‘ nom de famille ‘ de trois caractères, pas
très explicite…Il en est ainsi pour la quasi-totalité des fichiers : leur catégorie est désignée par une extension de trois lettres, par exemple .XLS pour Excel, .MP3 pour la musique, .JPG pour les photos, .DLL pour les morceaux de programmes
partagés.Pourquoi trois lettres ? Simplement parce que, à l’aube de la micro, au temps du MS-DOS, les fichiers étaient désignés par un nom de huit caractères et une extension de trois lettres. Inutile de vous dire que ce n’était guère commode.
Ainsi, tous les traitements de texte donnaient l’extension .DOC aux documents qu’ils créaient, documents évidemment incompatibles d’un logiciel à l’autre.Seulement voilà : cela fait près de huit ans que Windows 95 a permis l’usage des longs noms de fichiers. Mais la force de l’habitude nous pousse, éditeurs et utilisateurs, à nous contenter d’un XLS, là où un MacroExcel serait bien
plus parlant.C’est donc la force de l’habitude qui joue. Et les noms de fichiers ne sont qu’un exemple de la relative timidité dans laquelle baigne l’environnement micro-informatique, pourtant réputé pour être à la pointe du progrès.Ainsi, pourquoi la grande majorité des logiciels sont-ils toujours fournis sur CD, alors que les PC sont livrés, depuis plus de trois ans, avec des lecteurs de DVD ? Vous me direz qu’il existe un parc important de PC dépourvus de
tels lecteurs. Certes, mais ces logiciels récents ne tournent généralement pas sur ces anciennes configurations.Pourquoi sommes-nous toujours prisonniers d’une structure arborescente de nos fichiers sur les disques durs ? Parce que c’était comme ça sur les premiers ‘ grands ‘ ordinateurs des années 60. Pourquoi la
gestion de la mémoire, même sur les PC les plus récents, continue-t-elle à s’appuyer sur un principe vieux de vingt ans ?A toutes ces questions, je propose un élément de réponse : pour une fois, ce n’est pas la technique qui nous freine, c’est nous-mêmes, constructeurs, éditeurs et utilisateurs, qui ne nous engageons qu’avec réserve dans
l’innovation. Dommage !* Rédacteur en chef adjoint de l’Ordinateur individuelProchaine chronique vendredi 19 décembre
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