Lors du lancement de Windows 2000, Bill Gates était secondé par Patrick Stewart, alias le capitaine Jean-Luc Picard, capitaine de l’USS Enterprise-D, vaisseau d’exploration de la classe Galaxie et moyen de transport de l’équipage de Star Trek : Nouvelle génération d’épisode en épisode.Associer Star Trek à Windows n’est pas très original : la série mythique de science-fiction est une référence constante pour le monde de l’informatique. C’est ainsi que la société Arialphone a calqué le design des casques de son système de reconnaissance vocale sur celui des appareils utilisés dans la série. Et dans les articles de presse, la référence est devenue un passage obligé pour décrire le moindre nouveau gadget.De façon plus générale, la science-fiction est censée attirer les informaticiens : Sun l’utilise dans ses spots télévisés, et la société américaine Matrix.net a même l’intention de créer un magazine en ligne dédié au sujet, The Infinite Matrix, afin d’attirer clients et candidats à l’embauche.Cette image de l’informaticien, soit chétif à lunettes, soit buveur de Coca barbu, dans tous les cas lecteur de science-fiction, est l’un des clichés les plus tenaces et dévalorisants qui soit. Du coup, on n’emploie plus le mot informaticien que dans la presse : quand on l’est effectivement, on ne se risque pas à l’avouer et on préfère esquiver le mot en disant : ” Je travaille dans l’informatique. ” De la même façon, quand on reconnaît lire de la science-fiction, on est dévisagé avec circonspection, et on se sent presque obligé de se justifier.Si elle a un jour été le reflet d’une réalité, cette image du geek, du nerd, est aujourdhui périmée. Désormais, les informaticiens ne sont plus une race à part, étrange et incomprise, avec ses codes et son humour crypté, car tout le monde est peu ou prou ” informaticien “.
Les temps ont changé, mais pas la publicité : elle aime toujours autant les clichés.Prochaine chronique le jeudi 22 février
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