Menacés, ils le sont chaque jour davantage, comme l’ont été, à leur époque, les employés des industries manufacturières et sidérurgiques. Longtemps choyés par le marché ?” pour une partie d’entre eux, tout au
moins ?” les informaticiens sont aujourd’hui frappés de plein fouet par la fameuse compression des coûts : enchères inversées, fusion, offshore et nearshore, industrialisation des processus, professionnalisation des achats
informatiques…Dans une industrie de services fondée sur les prestations intellectuelles, le moindre écart touche forcément les hommes. Qu’ils se situent à l’intérieur ?” pour combien de temps ? ?” ou à l’extérieur de
l’entreprise. Dans le dernier Cybergazette, le journal des freelance, un consultant n’a pu s’empêcher de signaler une offre, révélatrice de l’ambiance actuelle : ‘ Hier, une société de services informatiques m’a proposé
de travailler pour une grande banque, pour une mission de 12 mois avec un tarif inférieur de 30 % à celui pratiqué depuis 6 ans. Avec, cerise sur le gâteau, un mois de prestation gratuite ! ‘Près du tiers de ses émoluments affectés ! Et s’il n’accepte pas, d’autres indépendants, mis à leur compte par la force des choses, prendront peut-être le marché ! Il faut bien faire bouillir la marmite ! Mais jusqu’à
quand cette surenchère sur les prestations sera-t-elle tenable ! D’autant que le secteur des services est loin d’être le plus lucratif, contrairement aux idées reçues.Une toute récente étude réalisée par l’Apec, avec la collaboration du cabinet Hewitt, indiquait que les salaires dans les services informatiques se situaient déjà, en France, dans une tranche basse. Elle est de 8 % inférieure à la
moyenne des salaires ?” toutes fonctions et tous secteurs confondus. D’ailleurs les minima salariaux de Syntec Informatique sont bloqués depuis 1997 ! Alors, changer de métier ?
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