Le rappel des faits. En 2003, l’ART (Autorité de régulation des télécommunications)
libéralisait le Wi-Fi. L’année 2004 devait donc être celle de son explosion. On prévoyait le nomadisme de masse et l’essor de l’accès à Internet grand public sans
fil. En quelques mois, 9 000 hot spots ont été créés par les opérateurs. Pour un résultat encore maigre : le grand public boude l’utilisation du service et le marché reste principalement tiré par les
professionnels.
__________________En l’espace de deux ans, le nombre de hot spots Wi-Fi a explosé. De zéro, il est passé à 9 000 selon Wireless Link, association regroupant une dizaine d’opérateurs Wi-Fi en France. Toujours selon
Wireless Link, les utilisateurs ont consommé plus de 20 millions de minutes en 2004. La progression est constante, puisque sur le seul mois de mai 2005, 13 millions de minutes de communication Wi-Fi ont été enregistrées.Certes, ces chiffres reflètent une croissance importante : +500 % par rapport au mois de mai 2004. Mais le marché reste faible en valeur. En 2004, le chiffre d’affaires d’une minute de communication Wi-Fi (incluant forfaits,
cartes…) était officieusement estimé à 17 centimes d’euro. Cela ne représente que 3,4 millions d’euros de revenus pour les opérateurs.Essentiellement en provenance des entreprises. Sans détailler leurs résultats, les opérateurs admettent que leurs ventes sont principalement réalisées par des professionnels dans le cadre de leur travail. D’où l’importance
cruciale de l’emplacement des bornes.‘ La réussite d’un hot spot dépend beaucoup de la nature du lieu où il est implanté, estime Frédéric Bruneteau, responsable marketing Wi-Fi chez SFR. Une gare
draine certes beaucoup de monde, mais génère peu de communication Wi-Fi. Les gens sont de passage, ils ne s’arrêtent pas pour se connecter, et il y a peu d’endroits où s’asseoir. Comme le Wi-Fi est surtout utilisé par des
professionnels itinérants, nous visons surtout les palais des congrès, les salles de réunion et les hôtels trois ou quatre étoiles. ‘ A ce jour, SFR opère 200 hot spots et en prévoit 350 d’ici
à la fin de l’année pour un investissement variant entre 6 000 et 100 000 euros par site.
Une utilisation qui se simplifie
De plus, ces bornes ne seront pas réservées aux seuls utilisateurs des services de la filiale de Vivendi. Les opérateurs ont en effet multiplié
les accords d’interconnexion de leurs réseaux. Ainsi, un client d’Orange, de SFR, de Bouygues Telecom et d’ADP Télécom peut désormais se connecter sur un hot
spot opéré par un concurrent. Une facilité d’utilisation indispensable pour populariser le service.Si l’utilisation du Wi-Fi se simplifie, les usages grand public restent encore à déterminer. Un constat partagé par Yann Attia, responsable technique chez l’opérateur HotCafé qui équipe 44 bars-restaurants à
Paris : ‘ Nos clients sont des professionnels et des touristes qui profitent des hot spots Wi-Fi principalement pour envoyer des mails. Le grand public privilégie l’accès à domicile ou dans
les Web bars. Il faudrait trouver un service que les gens n’ont pas chez eux afin de les attirer vers les hot spots .’ Reste aux opérateurs à trouver la killer application qui
fera réellement décoller l’usage du Wi-Fi en France.Joël Gaget, directeur délégué de Wireless Link, juge, lui, ‘ qu’il nous faut encore sensibiliser le grand public, nous avons un gros effort de communication à faire, mais nous sommes confiants, de plus en
plus de personnes utilisent le Wi-Fi chez elles. La technologie devient grand public. ‘ Une affirmation un peu rapide. Mi-2004, le taux d’équipement en ordinateurs portables était d’à peine 10 % en France
selon l’Insee, et tous ne sont pas équipés de la technologie Wi-Fi.*Nous avons extrait de nos archives quelques annonces tonitruantes, promesses solennelles et autres sujets ayant fait la une de lactualité ces derniers mois. Les engagements ont-ils été tenus, les résultats prédits
obtenus ?
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
