Pour faire face à l’urgence – et limiter les coûts -, les premiers hôtels de télécoms pour l’hébergement de technologies internet et de télécommunications s’étaient installés dans des entrepôts désaffectés, à la périphérie des villes. Aujourd’hui, la localisation devient plus stratégique. Reste à doter ces immeubles de l’infrastructure nécessaire. “Nous sommes dans la deuxième phase d’expansion, et les entreprises tendent à se rapprocher des centres de décision importants”, constate Bruno Montigny, directeur du département industriel du cabinet de conseil immobilier Healey &38; Baker. En région parisienne, qui regroupe une grande partie de ces immeubles, les quartiers tels que la Défense, Nanterre, Courbevoie, mais aussi Saint-Denis sont de plus en plus cotés. En province, Marseille attire la plupart des entreprises, comme le montrent la réhabilitation et l’équipement de trois immeubles de plus de 80 000 mètres carrés dans la cité phocéenne.Aujourd’hui, 100 000 mètres carrés sont réellement en service en France et près de 300 000 mètres carrés sont déjà en cours de préparation. Car, d’ici à quatre ans, les besoins devraient se situer entre 500 000 mètres carrés et 1 million. Une fourchette large en raison du peu de recul sur ce marché, mais qui va sans doute impliquer un recentrage des intervenants qui louent, restructurent et équipent ces immeubles. Ils sont actuellement de plusieurs natures : investisseurs, opérateurs immobiliers, sociétés de colocation ou encore câblo-opérateurs, qui sont à la fois utilisateurs et loueurs. “Il y aura davantage de distinction entre ceux qui font du réseau et ceux qui feront de la prestation d’hébergement de technologies internet et de télécommunications”, avance Bruno Montigny.
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