Le 6Bis, sis au 6 bis rue Léon Geffroy dans la zone industrielle de Vitry-sur-Seine (94), est jusqu’au dimanche 22 juin 2008 le point de ralliement obligé des hackers de France, de Navarre et d’ailleurs. Le Hacker Space Fest
est un événement qui se veut beaucoup plus généraliste que d’autres manifestations du genre comme le
DefCon de Las Vegas, mais qui a pour référence d’autres joyeux happenings européens comme le CCC Camp (du Chaos
Computer Club en Allemagne) ou What The Hack, organisé aux Pays-Bas.Cent cinquante hackers, venus d’une dizaine de pays, sympathisants du logiciel libre, défenseurs autoproclamés des libertés individuelles sur Internet ou simples curieux ont fait le déplacement. Ils sont là pour assister à des
conférences sur
l’OLPC (l’ordinateur portable à 100 dollars), sur l’historique et les enjeux du logiciel libre, ou bien à des sessions à l’intitulé
explicite ‘ Booting, a metaphysical sexual experience ‘. Les débats sont retransmis et consultables, au-delà du 22 juin, sur la plate-forme de vidéos en ligne Justin.TV.
‘ Insister sur la dimension sociale et ludique des technologies ‘
Mais n’allez pas croire à une réunion de hackers, du type de ces grands méchants nerds qui s’amusent à pénétrer les systèmes d’information de telle ou telle institution. Non, ici, dixit les
co-organisateurs, ‘ le terme générique de hacking signifie l’usage créatif de la technologie et non pas la pénétration illégale de systèmes informatiques ‘.L’idée est d’insister ‘ sur une utilisation créative, sur une dimension sociale et ludique des technologies, souligne Philippe Langlois, l’un des participants au Hacker Space Fest. Nous sommes
aujourd’hui confrontés à une multitude d’acteurs économiques qui ne comprennent tout simplement la philosophie d’Internet, un réseau qui s’est construit sur une logique d’ouverture et d’échange des savoirs loin des problématiques de filtrage des
contenus que l’on tente de nous imposer aujourd’hui. ‘
Au Hacker Space Fest, les hackers sont plutôt plus vus comme une communauté de passionnés qui se rencontrent souvent en ligne et qui partagent la connaissance. Loin des malfaisants (une très petite minorité) qui
mettent leur talent au service d’organisations criminelles. Un groupe officiellement assez éloigné de ces ‘ experts en sécurité ‘ (des ex-hackers qui ne disent plus leur nom), qui vendent leur
compétence à de grandes entreprises, voire travaillent aux intérêts de la Défense nationale.
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