L’invitation lancée par le SDMI, le Secure Digital Music Initiative, pour tester son nouveau système de sécurité risque de ne pas remporter le succès escompté. Dans une lettre ouverte au directeur du consortium, Don Marti, le rédacteur technique de Linux Journal, lance un appel au boycott.Selon lui, il s’agit de dénoncer la prise de contrôle totale du SDMI sur l’enregistrement de musique aux dépens du consommateur. Aussi, les hackers n’offriront pas “leurs services à une organisation utilisant des moyens technologiques pour détruire l’équilibre traditionnel entre les intérêts des auteurs et ceux des amateurs de musique “.La technologie de filigrane, mise au point par le SDMI, permettrait de garder le contrôle sur la diffusion et la reproduction d’un morceau de musique.Le système aurait la capacité d’autoriser ou non certaines opérations. Par exemple, la lecture et la copie unique sur un disque dur des morceaux de musique seraient permises. Mais à toute tentative de compression au format MP3, le système réagirait en empêchant la lecture du morceau.A terme, si ce système est adopté par les fabricants de matériels ainsi que les différents éditeurs de players et de musique, le consommateur risque d’être pris en tenaille.En premier lieu, parce qu’il sera nécessaire de posséder le matériel compatible avec ce nouveau standard pour écouter les morceaux incluant cette protection. Une mesure qui obligerait le consommateur à renouveler son matériel.En second lieu, parce qu’il bride les libertés du consommateur et espionne ses pratiques.Par ailleurs, dans une interview réalisée par le magazine en ligne The Salon, Don Marti remet en question la volonté du SDMI de tester linviolabilité de son système. En effet, la prime offerte est ridiculement basse par rapport au tarif appliqué sur le marché pour un tel service.
Aussi, les personnes alléchées par la récompense ne seront donc que des hackers inexpérimentés…
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