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Les gros PGI épinglés sur leur coût d’implémentation

Il faut compter entre 15 000 et 30 000 euros par utilisateur pour déployer une solution SAP, comme celles de Oracle, Peoplesoft ou JD Edwards.

On a beau savoir que la mise en place d’un progiciel de gestion intégré coûte cher, on ne mesure pas vraiment à quel point. L’un des mérites de l’étude réalisée par l’analyste Dennis Keeling est de chiffrer
cette réalité. Il a comparé les coûts d’implémentation d’un PGI global, comme ceux de SAP, Oracle, Peoplesoft ou JD Edwards, avec celui de Scala, éditeur scandinave d’un PGI de milieu de gamme. Cette étude initiale, sponsorisée
par Scala, a ensuite été élargie pour le compte du cabinet Ovum.Résultat : il faut compter entre 15 000 et 30 000 euros par utilisateur pour déployer un gros PGI d’entreprise, contre 2 000 à 8 000 euros pour un progiciel plus limité. Que les premiers soient plus
chers n’est que logique. C’est l’ampleur de l’écart qui surprend. Il s’explique par la multitude des coûts associés à la mise en place d’un progiciel d’entreprise.La part licence ne représente que 15 % du coût global. ‘ L’impact de la baisse du prix des logiciels, qui a pu atteindre 50 %, a peu influé sur le coût global
d’implémentation ‘
, constate Dennis Keeling. Il faut ajouter à la dépense logicielle la mise à jour matérielle, l’intervention de consultants externes, la configuration et la personnalisation du progiciel,
la formation des utilisateurs et les autres coûts internes.

Des coûts à mettre en face des bénéfices attendus

SAP ne conteste pas ces chiffres, mais il les relativise. ‘ Il faut prendre en compte le périmètre fonctionnel du PGI et les bénéfices que procure la mise en place d’une architecture centralisée
 ?” par exemple dans le cadre d’une politique d’achat ‘
, note Jean-Michel Franco, directeur marketing pour la France. Un tel différentiel de coût peut cependant conduire les grandes entreprises à
associer un PGI central, pour le siège et ses grandes filiales, et des PGI locaux dans les structures moins importantes.C’est l’une des architectures préconisées par Dennis Keeling. Il estime que la centralisation à outrance, avec une base unique, n’a que rarement apporté les bénéfices escomptés. Les raisons ne sont pas
uniquement techniques. Elles tiennent aussi à la difficulté, pour l’éditeur, d’offrir un service de qualité à l’échelle de la planète.

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Olivier Roberget