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Les gros annonceurs augmentent leur budget internet

Les marques ont pris conscience que le Net n’était pas la ‘ cinquième roue ‘ d’un plan de communication. Budgets et campagnes s’y multiplient.

Sur le premier trimestre 2003, la publicité en ligne aux Etats-Unis a réalisé un chiffre d’affaire de plus de 1,69 milliard de dollars. Pour la première fois le marché de la pub en ligne est en hausse sur deux trimestres
consécutifs. Une tendance qui peut s’expliquer par les budgets toujours croissants des gros annonceurs, qui regardaient jusqu’ici Internet comme un média de seconde zone.Ainsi, selon une étude publiée par Nielsen//NetRatings, sur les 172 millions de dollars de hausse entre le premier trimestre 2002 et le premier trimestre de cette année, 100 millions de dollars proviennent des secteurs des
télécommunications et des services financiers. Les dépenses des constructeurs automobiles ont, elles, augmenté de 30 millions, passant de 27 millions de dollars au premier trimestre 2002, à 57 millions de dollars lors du premier
trimestre de cette année. Soit une augmentation de plus de 110 %.Le tourisme, les cosmétiques et l’immobilier occupent encore les top 3 des annonceurs les plus importants, mais leur budget publicitaire sur le réseau n’augmente plus. ‘ Ces secteurs sont déjà bien établis
sur Internet. Aussi, les plus fortes progressions proviennent aujourd’hui de secteurs qui se contentaient jusqu’à présent d’investir sur les médias traditionnels. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. D’après le classement de
Fortune, les 500 plus grosses entreprises labellisées comme annonceurs traditionnels intègrent de plus en plus Internet dans leurs plans médias ‘, explique dans un communiqué Charles Buchwalder,
vice-président de Nielsen//NetRatings.

Un spot TV qui incite à se connecter au Net

En France, les agences de communication dressent les mêmes constats. ‘ Avant nos clients grands comptes ne voulaient pas entendre parler d’Internet. Ils ne pensaient pas pouvoir investir seulement sur leur marque.
Aujourd’hui, Internet est de facto pris en compte dans un média plan global
‘, précise ce publiciste d’une grande agence de Paris.Ainsi, un dernier panel de Netobserver, réalisé par la société d’étude Novatris révèle que ‘ Le comportement de consommation des internautes vis-à-vis des grandes marques est le même que celui de la population
française en général, ce qui confirme la tendance à une suppression de la segmentation entre internaute et non internaute dans ce domaine. ‘
Autrement dit, l’internaute est devenu un consommateur comme un autre.Les sociétés Brick and Mortar en ont pris conscience. Le dernier top 5 des bannières les plus diffusées sur Internet relevé par Netcrawling (société de piges publicitaires rachetée en juillet dernier par Nielsen//NetRatings) compte
quatre acteurs du monde physique : Renault, Peugeot, Sofinco et les Pages Jaunes.Certaines grandes marques vont plus loin. Elles innovent et construisent leur plan de communication autour du Web. En août dernier, l’agence Saatchi et Saatchi a par exemple conçu pour Protter and Gamble, un spot télévisé où les
téléspectatrices étaient invitées à se connecter sur
un site pour connaître le produit vanté. Internet prennait directement le relais de la télévision : en se connectant sur le site, les internautes découvraient le produit et pouvaient y commander des
échantillons.D’autres marques enfin, telle Reebok, testent de nouveaux formats. La marque de sport vient ainsi de lancer une campagne interactive. Elle diffuse depuis quelques jours ses spots, d’abord conçus pour la télévision, au format Flash sur
les sites MSN et Yahoo! Launch. C’est sûr… avec 20,8 millions d’habitués (source : Médiamétrie du mois d’août), Internet est devenu un marché digne dintérêt pour les annonceurs.

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Hélène Puel