Linux suscite toujours l’intérêt des entreprises. Pour preuve, la forte présence des grands acteurs informatiques, comme Computer Associates, HP, IBM, Sun et même Microsoft, lors de la huitième édition de LinuxWorld, qui a ouvert ses portes, hier, à San Francisco. Manquent à l’appel Caldera, MandrakeSoft et Turbo Linux, trois entreprises qui connaissent aujourd’hui des difficultés financières. Du coup, l’allemand SuSE et l’américain RedHat attirent tous les regards.Grande première cette année : c’est Scott McNealy qui a ouvert le bal en réaffirmant l’engagement de son entreprise envers la communauté Open Source. “Nous avons déjà prouvé notre intention de partager au sein de la communauté Java”, affirme le PDG de Sun, chiffres à l’appui : 5,7 millions de téléchargements, dont plus de 1 million de téléchargements de code source, et 8,5 millions de lignes de code disponibles en Open Source. “Désormais, tous nos travaux sont menés sur Solaris et Linux”, rappelle-t-il.
Sun croit à Linux sur le poste de travail
Pour Scott McNeally, Linux n’est pas uniquement dédié aux serveurs, mais également aux postes de travail. “Linux a peut-être reculé de 5 % sur le marché des serveurs l’année dernière, mais il a progressé de 30 % sur celui des postes de travail. Ce que Dell, HP, IBM et Microsoft préfèrent cacher, car ils vendent tous du Windows XP. Pas nous.” D’ailleurs, le fabricant a laissé entendre qu’il pourrait annoncer une version de Sun Linux pour le poste de travail à l’occasion de la conférence Sun Networks, qui aura lieu le mois prochain, également à San Francisco.Dans son discours, Scott McNealy a aussi fait les louanges du modèle économique de Linux. “Si les entreprises dépensent moins en logiciel, elle pourront acheter davantage de processeurs et de disques durs.” Le logiciel, lui, fait la différence. Et d’ajouter enfin qu’“aller vers le marché Linux n’est pas incompatible avec gagner de l’argent. Je reste un capitaliste, et je nen ai pas honte”.Cependant, le discours capitaliste de Scott McNealy ne convainc pas tout le monde. ” Sun préfère cantonner Linux à une solution pour petits serveurs afin de ne pas concurrencer son offre de grands systèmes où l’entreprise fait ses bénéfices. Ce qui n’est pas le cas de Red Hat et de nos partenaires (HP, IBM et Dell), qui visent justement le haut du podium avec Linux “, affirme Matthew Szulik, le PDG de Red Hat.
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