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Les grandes oreilles attirent l’attention de Bruxelles

Question au gouvernement, rapport volumineux remis au Parlement européen : Echelon ?” du nom de ce réseau anglo-saxon d’interception de communications électroniques ?” commence à apparaître au grand jour. Etats-Unis, Canada, Royaume-Uni, Australie et Nouvelle-Zélande disposent en effet d’une structure leur permettant de capter toutes les informations circulant par onde ou par câble.

Initialement créée à l’occasion de la guerre froide, la structure aurait depuis été réorientée vers l’espionnage économique.
Le principe d’Echelon est simple : mettre la main sur les données circulant dans la sphère électromagnétique, et repérer celles qui semblent dignes d’intérêt. Ce qui permettrait, dénoncent certains, de les mettre à disposition d’entreprises privées, américaines notamment, leur donnant ainsi un avantage concurrentiel.
Georges Sarre interrogera le gouvernement à ce sujet ce mercredi. Le député-maire parisien du Mouvement des citoyens (MDC) s’inquiéte tout autant des menaces pesant sur la vie privée que de celles concernant la vie économique. Dans un texte publié par nos confrères de ZDNet, M. Sarre se déclare tout particulièrement préoccupé par la présence au sein d’Echelon de la Grande-Bretagne, membre de l’Union européenne, et par ce fait associée à nombre d’initiatives économiques et de défense communautaires.
Par ailleurs, du Danemark à la Belgique en passant par la Finlande et les États-Unis, plusieurs parlements sont actuellement en train d’enquêter sur Echelon. Le 22 février, ce sera au tour du Parlement européen de rendre public un vaste rapport intitulé ‘ Développement des technologies de surveillance et risque concernant l’information économique ‘.
Tous ces travaux devraient permettre de se faire une idée de la réalité d’Echelon. Jusque-là, aucun exemple d’interception économique ou politique par ce réseau na en effet pu dépasser le stade de la rumeur.

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La rédaction