60 % des entreprises du CAC 40 ont leur marque détournées par des positionsquatter. Des sites qui se référencent dans des moteurs de recherche en utilisant des marques connues pour s’identifier. Avec l’objectif de détourner du trafic sur son site, gagner de la visibilité, ou bien, concurrencer déloyalement une entreprise de son secteur.Résultat, lors de la recherche d’une marque, c’est le positionsquatter qui remonte en tête des réponses, et non le détenteur de la marque, comme l’on pourrait s’y attendre. Le phénomène n’est pas nouveau, mais, aujourd’hui, il touche tous les moteurs de référencement payant.Alors que l’on pourrait s’attendre à un assainissement des pratiques de référencement avec l’arrivée du modèle payant, c’est le contraire qui survient. Plutôt à la recherche de nouveaux revenus que de fournir une information fiable à ses internautes, les moteurs se permettent ainsi de vendre des marques aux enchères. Des marques dont les propriétaires sont pourtant facilement identifiables.
Positionnement ou détournement payant ?
Selon une étude de l’agence de webmarketing Cvfm, ” il était jusqu’ici fréquent qu’une recherche sur une entreprise mène sur un site non officiel. Mais c’était essentiellement lié à la nature des algorithmes de classement. Aujourd’hui, de nombreux sites ont payé pour cela. Il y a clairement l’intention de détourner du trafic “.Ainsi, un site qui paie pour une bonne place chez le référenceur payant Overture (ex-Goto.com) sera aussi présenté en tête des réponses sur AOL.com, Netscape.com, Lycos.com, ou encore Yahoo.com. Selon l’étude de Cvfm, les marques comme LVMH, Danone, ou L’Oréal sont les plus touchées.Parmi les marques du CAC 40 étudiées par l’agence, seules AGF, Lagardère, PPR, Sodhexo, Suez, Thomson Multimedia, Total Fina Elf nont pas leur marque détournée. Pire, elles ne sont même pas référencées sur Yahoo.com. Un manque de visibilité étonnant alors que ces sociétés ont pourtant chacune un site institutionnel en version anglaise.
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