Si l’on ajoute à cela le fait que Bouygues a annoncé que le constructeur Nortel allait l’aider à bâtir son futur réseau UMTS, on a une idée de l’effervescence qui agite actuellement le monde de la téléphonie mobile. Depuis que le gouvernement britannique a fait saliver le reste de l’Europe en vendant aux enchères les licences UMTS, il ne se passe en effet pas un jour sans que le feuilleton de la téléphonie mobile de troisième génération ne s’enrichisse d’un nouvel épisode ou d’une prise de position.Dernier rebondissement en date, dans l’Hexagone : la possibilité que cinq licences UMTS soient attribuées. Et non plus quatre, comme initialement décidé. La paternité de l’idée revient à Gerard Mestrallet, le patron de Suez-Lyonnaise des eaux, associé à l’opérateur espagnol Telefonica. Selon lui, la ” cinquième voie “permettrait au marché de s’ouvrir encore un peu plus à la concurrence, en donnant une chance à des acteurs étrangers ?” Deutsche Telekom, notamment ?” de vendre des services UMTS chez nous.
Deux licences UTMS pour France Télécom ?
A Bercy, on se contente de qualifier cette hypothèse de “souhaitable mais difficile”. Ce qui ne fait qu’ajouter au flou de la situation actuelle, puisque, outre le nombre de ces licences, leur procédure d’attribution ?” enchères, soummission comparative ou mélange des deux ?”reste à déterminer. La seule chose qui soit certaine, c’est que France Télécom (Itineris), Vivendi (SFR) et Bouygues, tous trois détenteurs d’une licence GSM en France, apparaissent bien placés pour gagner une place au paradis français de l’UMTS.En Grande-Bretagne, en revanche, les choses semblent se préciser en ce qui concerne l’avenir de l’opérateur de téléphonie mobile Orange, que le britannique Vodafone (également opérateur mobile) se voit dans l’obligation de céder, du fait de son OPE réussie sur l’allemand Mannesmann. Selon le Financial Times, France Télécom est en négociation exlusive pour son rachat. En cas de succès des discussions, l’accord pourrait intervenir en début de semaine et permettrait ainsi à l’opérateur français, qui avait dû se retirer des enchères britanniques, de récupérer une licence UMTS outre-Manche.Pour payer les 30 milliards de livres de l’addition, chiffre avancé par le Financial Times, France Télécom a d’ailleurs commencé à compter ses sous, même si une partie de la note pourrait être réglée par actions. Ce qui ne manquerait pas de sel, dans la mesure où Vodafone se retrouverait alors actionnaire de l’opérateur historique français, cest-à-dire du principal concurrent en France de Vivendi, son pourtant très médiatique allié (et actionnaire de 01net.) pour la bataille du WAP.
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