Le partage des connaissances comme moyen d’améliorer la compétitivité de l’entreprise a fait ses preuves. Mais si un projet de knowledge management (KM, gestion de la connaissance) suppose le recours à des solutions technologiques, Merrill Lynch rappelle qu’il prend sa source dans le conseil. Un outil logiciel ne peut être efficacement utilisé qu’à la condition d’être inscrit dans une stratégie d’entreprise. Réciproquement, il n’y a pas de KM sans le recours aux nouvelles technologies.
Une offre très diversifiée
L’imbrication de ces notions complexifie la mesure de ce marché. De surcroît, à côté de solutions globales, comme celles des Français Knowings ou Arisem, il existe une large offre de briques logicielles permettant d’aider les entreprises à structurer diffusions et échanges d’informations.Ces briques appartiennent à différentes catégories d’applications : gestion de contenu (content management) ; approche sémantique et agents intelligents (recherche d’informations) ; gestion électronique des documents (GED) ; cartographies dynamiques des connaissances ou des compétences ; gestion des accès pour organiser le travail collaboratif et la gestion de projets ; push d’informations personnalisées…
Allier humain et technique
Cette multitude de technologies concourt à une même logique visant à manager, repérer, actualiser, préserver et valoriser les savoirs de l’entreprise. La réussite d’un projet de knowledge management provient de la capacité à établir une symbiose entre éléments humains et éléments techniques. Mais tout aussi difficile à évaluer, Merrill Lynch estimait à 165 millions de dollars (186,6 millions d’euros) le marché mondial des solutions de knowledge management en 2000. Dans une étude consacrée à la gestion de contenu publiée en juin 2001, la banque d’affaires prévoit une croissance de près de 30 %, pour atteindre 591 millions de dollars d’ici à l’année 2005.Parmi les acteurs majeurs des solutions KM, Merrill Lynch en retient quelques-uns : Documentum (gestion de contenu), Stellent (ex-Intranet Solutions ?”gestion de contenu) ; File Net (gestion de contenu et process e-business), Hummingbird (gestion documentaire, moteur de recherche, business intelligence…), Autonomy (moteur de classification et de profiling), Verity (indexation plein texte), Opentext (offre de travail collaboratif) et IBM-Lotus.
Les Français en retard
Loin d’être exhaustive, la liste est symptomatique de la difficulté des éditeurs français à s’imposer sur ce marché. Pourtant, nombre d’entreprises de l’Hexagone fourmillent de projets de KM. Une étude de Knowings (125 PME et grands comptes), et une autre d’Arthur Andersen (450 grandes entreprises dont 68 réponses ?”voir graphe), publiées en septembre 2001 ont établi respectivement à 54 % et 70 % la proportion des entreprises qui considèrent comme très importante la place à venir du knowledge management. De l’étude d’Arthur Andersen menée en collaboration avec i-KM et Valoris, il ressort que 87 % des grands comptes (cibles privilégiées des éditeurs de solutions KM) reconnaissent l’importance de la gestion de la connaissance au niveau opérationnel. Les responsables opérationnels considèrent ainsi les projets KM comme “des moyens pertinents pour supporter le développement de leur activité et atteindre leurs objectifs propres”, analyse l’étude. Si peu de projets voient encore le jour, 78 % des sondés d’Arthur Andersen prévoyaient un chantier KM à court terme. En 1999, ils étaient 31 % et 58 % en 2000.
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