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Les Google Cars seront accessibles au grand public d’ici cinq ans

Les voitures autonomes sont désormais autorisées en Californie. Le deuxième Etat d’Amérique après le Nevada à ouvrir ses routes à ces véhicules sans conducteur. Pour Sergey Brin, elles pourraient être accessibles à tous d’ici cinq ans.

Après le Nevada en février 2012, c’est au tour de la Californie d’autoriser les voitures sans conducteur de Google.

Le gouverneur de Californie Edmund G. Brown Jr. a signé, lundi 24 septembre, au siège de Google, le décret (SB1298) qui crée « le cadre légal et les standards de sécurité opérationnelle pour les tests et la mise en place des véhicules autonomes ». Vous pouvez d’ailleurs suivre ce moment quasi historique dans une vidéo en anglais (ci-dessous), dont nous vous conseillons la lecture.
Alex Padilla, le sénateur californien, qui a rédigé ce texte, déclarait à cette occasion que grâce à la Google Car, il serait possible d’optimiser les flux de voitures et d’éviter les embouteillages et les accidents. Un moyen de réduire le nombre de morts sur la route, ce qui « en soit, est une raison suffisante pour signer cette loi ».

Evidemment, l’aspect économique n’est jamais très loin derrière ces préoccupations « sociétales ». La Google Car est pour le sénateur une chance de créer des emplois.

Sans conducteur mais pas sans répercussion

Pour Sergey Brin, les voitures sans conducteur ont « la capacité de changer la vie des gens », notamment pour les aveugles ou les utilisateurs trop jeunes ou contraints de prendre des traitements médicamenteux qui les empêchent de conduire. L’enjeu essentiel étant évidemment la sécurité, qu’il s’agisse d’un problème informatique ou d’un pneu crevé. Le cofondateur de Google se déclare toutefois optimiste sur la capacité des ingénieurs de Google à franchir cette étape avec succès. Pour lui, « les voitures autonomes seront bien plus sûres que les voitures conduites par des humains ».

D’autant qu’elles « utiliseront l’espace » sur les autoroutes notamment de manière bien plus efficace que les voitures conduites par des humains. Les embouteillages pourraient alors être réduits, voire supprimés.

Mais Sergey Brin voit plus loin. Il rappelle que les voitures sont utilisées d’une façon bien peu optimisée. « Elles servent à rouler seulement 3 % du temps », ce qui a des répercussions en termes d’espaces urbains dédiés à des places de stationnement. Les Google Cars pourraient donc changer profondément les villes et leurs banlieues, en facilitant le partage de véhicule, en réduisant le nombre de places de parking nécessaires, etc.

Pour autant, les voitures sans conducteur n’ont pas fini de passer les tests nécessaires à leur lancement dans le grand public. Pour Sergey Brin, « il faudra encore plusieurs années de tests » en interne pour que ce rêve devienne accessible à tous, et d’être un peu plus précis « un nombre d’années que je peux compter avec une seule main… » tout en plaisantant ensuite en indiquant que ses ingénieurs présents dans la salle deviennent tout à coup nerveux quand il aborde ce sujet et lui demandent de se taire…

Par ailleurs, Sergey Brin rappelle que Google n’a pas vocation, pour l’instant, à construire lui-même ses Google Cars, mais devrait plutôt compter sur des partenariats avec les constructeurs actuels, à qui il proposerait sa solution technologique.

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Pierre Fontaine