Les géomètres-experts jouent un rôle essentiel dans un grand nombre de domaines qui vont du bornage de terrain aux interventions liées à la création d’infrastructures de génie civil ou de réseaux divers.Ces techniciens utilisent depuis longtemps la réception
GPS, mais le manque de précision du service standard (non militaire) et surtout l’obligation légale* de rattacher leurs travaux à un référentiel géodésique national ont poussé
l’ordre des géomètres-experts (OGE) à s’équiper d’un outil de référence ouvert à d’autres utilisateurs.
Une centaine de stations fixes GPS
Autofinancé par six cents professionnels ?” un tiers des effectifs de l’OGE ?”, le réseau Teria sera constitué, dès fin 2005, d’une centaine de stations GPS fixes, éloignées les unes des autres
d’une centaine de kilomètres. Implantées à demeure et labellisées comme références de l’Institut géographique national (IGN), elles seront connectées via des liens ADSL à un centre serveur avec lequel les utilisateurs se mettront en
relation lorsqu’ils voudront corriger les relevés de leur propre station mobile.‘ Il suffira de s’abonner et d’établir une communication GSM-GPRS avec notre société commerciale, Exagone, pour recevoir automatiquement le module de correction au format international. Celui-ci sera
instantanément interprété par le GPS du client, et lui apportera une précision centimétrique ‘, indiquent les responsables de l’OGE. Après appel d’offres, la réalisation de Teria a été confiée au groupement Martec
Tekelec Services-Thales Navigation.Le premier agit en tant que maître d’?”uvre et intervient sur l’aspect réseau et traitement informatique. Le second fournit des stations iCGRS (Internet-enabled continuous geodetic reference
station), un système de référence conçu pour être connecté sur internet. La solution logicielle Gnsmart de l’allemand Geo++ a été retenue pour fournir les données de calcul différentiel.Le système a été dimensionné pour servir cinq cents requêtes simultanées, et vient combler un manque auquel les structures étatiques étaient incapables de remédier, ‘ faute de crédit ‘, indique-t-on.
‘ L’initiative de notre ordre permet non seulement d’investir, mais aussi d’assurer le fonctionnement de Teria pendant cinq ans ‘, se réjouit Alain Gaudet, président du conseil supérieur de
l’OGE.Teria est ouvert à de nombreux partenaires institutionnels (IGN, Direction générale des impôts, Institut de physique du globe, Association des ingénieurs territoriaux, etc.). Il accueillera éventuellement d’autres stations
appartenant à des collectivités locales, des écoles ou des administrations (ce qui lui donnera de la redondance et encore plus de précision).Le réseau répondra aux besoins de nombreux domaines applicatifs. Parmi ceux-ci, l’OGE pointe la gestion de flotte de véhicules ou encore l’accès aux systèmes d’informations géographiques, directement sur le terrain,
pour le déploiement des services de sécurité ou l’établissement de réseaux aériens ou enterrés. Sur ce point, les géomètres-experts indiquent que Teria permettra de répondre plus facilement aux exigences légales de référencement, dans un
système numérique national, des plans de récolement des infrastructures établies sur le domaine public.* Loi d’aménagement et de développement durable de 1995, ainsi que le décret du 23 décembre 2000.
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