Rien ne va plus dans l’industrie électronique nippone. Après NEC et Fujitsu qui ont annoncé respectivement la suppression de 4 000 et 16 500 emplois, c’est au tour de Toshiba et d’Hitachi de procéder à d’impressionnantes coupes claires dans leurs effectifs. Pour tous, l’explication est la même : l’effonfrement de la demande mondiale de composants électroniques pour micro-ordinateurs et téléphones portables.Toshiba, premier fabricant japonais de semi-conducteurs, supprimera 19 000 emplois, soit 10 % de ses effectifs, et devrait fermer au moins sept usines au Japon d’ici à mars 2004.” Le ralentissement économique spectaculaire qui a débuté aux Etats-Unis à la fin de l’année 2000 est en train de devenir un phénomène mondial qui a amputé la demande internationale de technologies de l’information “, explique le groupe dans un communiqué.Confronté au plus fort ralentissement qu’il ait jamais connu, le groupe a également annoncé l’existence de pourparlers avec le fabricant allemand de semi-conducteurs Infineon Technologies en vue d’une coopération dans le secteur des mémoires informatiques. Histoire, évidemment, de générer de nouvelles économies.
Hitachi se prépare à une importante restructuration
Les mauvaises nouvelles n’arrivant jamais seules, le journal Yomiuri Shimbun rapporte dans son édition de dimanche qu’Hitachi, premier fabricant japonais d’électronique, est en passe de supprimer également 20 000 emplois et de procéder à une profonde restructuration de sa branche semi-conducteurs.Le Yomiuri Shimbun précise que les discussions entourant la décision de supprimer 20 000 emplois (sur 340 000) sont entrées dans leur “phase finale” chez Hitachi.Le fabricant envisage de limiter les nouvelles embauches et de proposer des départs à la retraite anticipée, ajoute le journal.Si les porte-parole d’Hitachi refusent de confirmer l’information, le groupe avait déjà fait savoir qu’il comptait réduire ses investissements dans ses usines de semi-conducteurs de 36,4 % cette année. La restructuration permettrait au fabricant de se recentrer sur des secteurs de “croissance”, notamment tout ce qui est lié aux logiciels, ajoute le journal.Selon le Yomiuri Shimbun, Hitachi ne tiendra pas ses objectifs financiers pour l’année fiscale qui s’achève en mars 2002. Le fabricant avait annoncé un bénéfice net du groupe de 90 milliards de yens (4,53 milliards de francs) pour l’année 2001-2002 et un bénéfice net d’exploitation de 280 milliards de yens (14,1 milliards de francs) pour un chiffre daffaires de 8 750 milliards de yens (440,76 milliards de francs).
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