Qu’ont en commun AOL, Apple, Facebook, Google, LinkedIn, Microsoft, Twitter et Yahoo! ? Quelques procès, c’est certain, mais surtout un intérêt pour nos données personnelles. Des informations que nous leur confions bon gré mal gré et qu’ils monétisent chacun à leur manière. Pour autant, ces modèles économiques ont été soudainement menacés par les révélations d’Edward Snowden. Le fait que la NSA puisse intercepter et écouter ces données n’étant pas pour entretenir le climat de confiance nécessaire au bon développement des activités de ces entreprises en ligne.
La recherche d’un équilibre
« Nous comprenons que les gouvernements aient le devoir de protéger leurs citoyens. Mais les révélations de cet été soulignent l’urgence à réformer les pratiques de surveillance des gouvernements à travers le monde. » Ainsi commence la lettre ouverte adressée par ces huit géants du Net à l’administration américaine. Un ton conciliant et compréhensif aussitôt démentit quand les sociétés pointent du doigt le déséquilibre entre les droits constitutionnels individuels et les agissements des Etats.
Elles rappellent ensuite que les concernant, « elles se concentrent sur la conservation sécurisée des données des utilisateurs », notamment en chiffrant les connexions entre le navigateur de leurs utilisateurs et leurs serveurs.
Les huit acteurs demandent ensuite à ce que l’administration américaine « montre la voie et mène les réformes qui assurent que les activités de surveillance gouvernementale soient clairement restreintes par la loi, proportionnelles aux risques, transparentes et soumises à une surveillance indépendante ».
Cinq principes à suivre
Ce sont en fait cinq principes essentiels que veulent ériger en règles Google, Yahoo! et les autres. Ils souhaiteraient ainsi que la capacité de collecte d’informations des gouvernements soit limitée, que les Etats soient surveillés et soient contraints de rendre des comptes, et que les demandes effectuées par les agences le soit en toute transparence.
En sus, les acteurs du Net demandent à ce que soit respecté la libre « circulation de l’Information ». Autrement dit, ils souhaitent qu’un utilisateur ou une entreprise puissent accéder à des données même si elles sont situées dans un autre pays. Ainsi, les gouvernements ne devraient pas pouvoir exiger que des informations soient stockées localement.
Enfin, cinquième principe, Google et ses coreligionnaires proposent pour éviter les conflits entre les gouvernements qu’un traité d’assistance mutuelle soit mis en place. Il faut pour autant faire attention à ce que ce genre de traités ne soit pas détourner de leur but et premier et utiliser à mauvais escient.
En fin de semaine dernière, Barack Obama indiquait qu’il avait l’intention de proposer une réforme du fonctionnement de la NSA afin de d’assurer que les données privées des Américains ne soient plus violées. Les acteurs majeurs du Net pourront alors dire qu’ils ont été entendus.
A lire aussi :
Notre dossier sur Prism et les autres programmes de surveillance du Net
Les géants du Web ont reçu des millions de dollars de la NSA – 26/08/2013
Les géants du Web ne sont pas prêts à ne plus vous espionner – 24/07/2013
Sources :
Reform Government Surveillance via The Hill
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.