Dès son annonce, le rachat de Time Warner par le fournisseur d’accès AOL fut perçu comme le symbole de la démesure de la nouvelle économie. A 1 milliard de dollars, c’est la plus grosse fusion mondiale lancée en janvier 2000. Un an et quelques déboires boursiers plus tard, la validation de l’opération par les autorités américaines pourrait marquer le virage vers ce que l’on appelle déjà la ” nouvelle nouvelle économie “, soit la nouvelle économie profitable, dimensionnée à l’échelle de la planète.Les restrictions des organismes de contrôle américains et européens ne devraient pas, en effet, contrarier les synergies espérées par les deux parties. Et le nouvel ensemble peut désormais mettre en ?”uvre sa stratégie de diffusion globale de contenu multimédia. La principale crainte des commissions de contrôle était la diffusion exclusive de contenu Time Warner par les tuyaux AOL. Mais le nouvel ensemble ne peut pas ignorer l’exigence de choix du consommateur : même s’il sert la concurrence, un service proposant un contenu plus large sera toujours plus rentable qu’une approche propriétaire.Ce raisonnement sur la valorisation du contenu par un contenant ouvert mais maîtrisé, prévalant dans l’ensemble du secteur. A l’exemple d’AOL-Time Warner, de Vivendi Universal, l’autre géant né en 2000, ou de Bertelsmann, qui étend discrètement son empire, l’industrie des médias et des loisirs a pris acte de la simultanéité historique de l’avènement d’une culture – donc d’un marché – et d’une technologie de diffusion mondiales.
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