Les gagnantes

Le meilleur rapport qualité/prix: MSI MS-8809

On aime… la rapidité avec les jeux Direct 3D

La plupart des jeux actuels exploitent Direct 3D, de Microsoft. Au cours des tests réalisés dans ce mode, la carte de MSI s’en est sortie brillamment, atteignant les 79 images par seconde en 800 x 600 pixels et en 32 bits. En revanche, elle s’est montrée un peu plus à la peine dans le jeu Quake III, en mode Open GL

On n’aime pas… le manuel d’instructions

Intolérable. La documentation de la MS-8809 ne se contente pas d’être évasive sur l’installation et le paramétrage, elle l’est tout autant sur l’utilisation des pilotes et des logiciels. De plus, elle est entièrement rédigée en anglais. Inadmissible pour un produit de grande distribution, qui perd, de ce fait, une grande partie de son intérêt. Seuls les pros ou les anglophones émérites pourront installer sans sueur froide cette carte dans leur PC.

On n’aime pas… l’offre logicielle

Inutile de chercher un quelconque jeu dans la boîte de la MSI MS-8809 : il n’y en a aucun. En plus du pilote nécessaire à la gestion et au paramétrage de la carte graphique, on ne trouve finalement avec la carte qu’un logiciel de décodage Mpeg-2 pour regarder des DVD-Vidéo. De plus celui- ci s’avère quelque peu éloigné des performances et de l’ergonomie d’un Power DVD, véritable référence en matière de décompression Mpeg-2.

La plus performante: Hercules/Guillemot 3D Prophet II GTS

On aime… la documentation

Claire et bien illustrée, sans emphase ni utilisation répétée de termes techniques abscons, le manuel d’installation et d’instructions de la Prophet II GTS est un modèle du genre. Un exemple à méditer par certains constructeurs qui continuent, contre vents et marées, à livrer avec leurs produits des documentations indigentes et parfois uniquement en anglais (ce qui est, rappelons-le une fois de plus, illégal).

On aime… la sortie télé

Pour voir la vie en grand, cette carte dispose d’un connecteur vidéo qui permet de la relier à un téléviseur. Certes, l’image qui en résulte est loin d’être aussi bonne que celle qui s’affiche sur l’écran d’un ordinateur, notamment à cause d’un scintillement exagéré. Pourtant, s’adonner sur grand écran à Quake III est un pur moment de plaisir. Dommage que Guillemot n’ait pas cru bon de fournir le câble nécessaire à ce branchement (environ 100 francs). Un peu pingre pour une carte qui tutoie les 3 000 francs !

On aime… les performances

Cette carte graphique est l’une des premières à tirer parti du processeur graphique ultrapuissant GeForce2 GTS, de nVidia. Doté d’une fréquence de fonctionnement de 200 MHz, ce dernier exploite à merveille les 32 Mo de mémoire DDR (plus rapide que la SDRam normale), travaillant à la fréquence ébouriffante de 339 MHz.
Rien d’étonnant, dans ces conditions, que cette carte ait survolé tous les tests de performance.

On naime pas… la baisse de performances avec l’option FSAA

Saut qualitatif évident, le FSAA (Full Scene Anti-Aliasing) transforme de l’intérieur les images en 3D en lissant de façon convaincante l’effet d’escalier visible sur les arêtes des polygones, particulièrement évident quand on s’approche d’une paroi ou d’un personnage, ou qu’on zoome sur une partie de l’image. Mais là ou le bât blesse, c’est que cette correction, réalisée nécessairement par la carte en temps réel, s’opère au détriment des performances, qui peuvent chuter de 50 % et plus. Dans certains jeux exigeants, il faudra arbitrer entre qualité du rendu et fluidité parfaite de l’image, même sur des PC puissants. On sera donc souvent amené à désactiver le FSAA.

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Gérard Clech