Pierre Georget Directeur général adjoint / Gencod Ean FranceL’ebXML ne remplacera pas l’EDI“Voici trois ans que le XML existe, et il ne répond toujours pas complètement aux attentes des entreprises, alors que l’EDI reste un outil opérationnel et efficace. En France, dans le seul domaine de la distribution, 9 500 entreprises utilisent l’EDI. Ces échanges représentent plus de 80 % des achats et continuent à progresser en volume entre 10 et 15 % par an. Pour l’ebXML, il n’existe pas suffisamment de logiciels, pas d’offre claire d’infrastructures réseau. Les standards de contenu, les core components, restent à venir, et les transactions XML sont plus gourmandes en ressources. En outre, l’ebXML est confronté aux mêmes difficultés de mise en place avec les systèmes d’information que l’EDI. Actuellement, XML/EDI est donc plus cher à mettre en ?”uvre que l’EDI classique, et il n’est pas du tout prouvé qu’à moyen terme, le XML soit moins cher. Placer le XML face à l’EDI constitue donc une erreur, car les deux techniques appartiennent à deux mondes différents. Pourquoi ne pas forcer alors le XML à faire ce que l’EDI sait très bien faire ? Le XML a sa place dans tout ce qui est lié au commerce collaboratif : catalogues électroniques, traçabilité, suivi d’opérations multi-acteurs, etc. Contrairement au simple échange de données, la collaboration implique d’ouvrir en partie son système d’information. Les entreprises sont-elles disposées à le faire pour des fichiers ou des requêtes extérieurs ? Le XML aura son heure, mais cela prendra autant de temps qu’il en a fallu à l’EDI pour simposer.”
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