A l’occasion du Salon du prêt-à-porter féminin 2003 (du 24 au 27 janvier à la porte de Versailles), l’Union française des industries de l’habillement (UFIH) a organisé une démonstration grandeur nature de la
technologie 3D qui sera utilisée pour la prochaine campagne nationale de mensuration. L’opération débutera au mois de mars et devrait durer 18 mois.La dernière initiative de ce genre remonte à plus de trente ans et, depuis, la morphologie des français a évolué et les tailles standards des vêtements ne sont plus adaptées.A l’époque, 15 000 personnes avaient été mesurées de la tête aux pieds, à l’aide d’une toise et d’un centimètre de couturière. Cette fois-ci, l’UFIH fait appel à l’imagerie 3D.
Le mannequin virtuel va fournir 85 mensurations
A l’aide d’une cabine spéciale, équipée d’un scanner, 15 000 personnes, âgées de 5 à 70 ans, vont à nouveau être mesurées à travers l’hexagone.La cabine de prise de mesures est équipée de caméras qui photographient le corps de bas en haut. Une dizaine de secondes suffisent pour analyser la morphologie d’une personne.Le scanner fournit un nuage de points, à partir desquels un double virtuel est élaboré. De ce mannequin numérique, 85 mensurations types sont extraites (tour de taille, largeur des épaules, etc.). L’UFIH les exploitera pour
redéfinir les tailles standards, qui seront alors diffusées à l’industrie textile.Pour la campagne, l’UFIH a fait appel à Lectra, éditeur français de logiciels de CFAO (conception et fabrication assistées par ordinateur) destinés au secteur de la mode et de la couture.Pour la mise au point du logiciel, l’éditeur s’est lui-même associé à la société allemande de R&D, Human Solutions. Cette dernière est spécialisée dans la modélisation 3D et emploie quelques 120 mathématiciens.
Des chiffres utiles pour dautres industries
‘ La modélisation 3D permet d’avoir des mensurations très précises et plus complètes que par la mesure manuelle, explique Philippe Ribera, senior VP de Lectra, ce qui est indispensable quand on
sait que dans la corseterie par exemple, le patronage est fait au millimètre près. ‘Si la campagne doit servir en priorité au secteur de l’habillement, la base de données pourra être exploitée par de nombreux autres secteurs. ‘ Les doubles virtuels resteront stockés et nous pourrons en déduire
d’autres mensurations utiles pour d’autres industries : l’ameublement, les constructeurs automobiles, etc. ‘, anticipe Philippe Ribera.
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