Les deux tiers de nos concitoyens considèrent la santé comme leur préoccupation principale et se renseigne beaucoup sur Internet pour prendre une part active aux soins qu’ils reçoivent. Rien d’étonnant donc à ce que 61 % des assurés français se déclarent prêts à changer de médecin pour pouvoir accéder en ligne à leur dossier médical électronique (DME), comme le révèle une étude internationale menée par Accenture dont les résultats sont publiés en ce mois de novembre 2013.
Près de quatre assurés sur cinq (82 %) estiment qu’il est relativement ou très important pour eux de pouvoir accéder à leur dossier médical en ligne et trois sur quatre environ (74 %) estiment qu’ils devraient pouvoir accéder à l’intégralité de ce dossier. A l’inverse, 68 % des médecins français pensent que l’accès des patients à leur dossier devrait être restreint. Cette « opposition » pousserait donc plus de la moitié des assurés français à envisager de changer de médecin, et ce toutes tranches d’âge et sexes confondus.
En plus de pouvoir accéder à leur DME, la majorité des Français (55 %) aimerait avoir la possibilité de mettre à jour la totalité des informations qu’il contient, en particulier les 45-54 ans et les plus de 55 ans. Les plus jeunes, optent plus pour une mise à jour partielle de leur dossier (51 %).
79 % des Français apprécieraient également de pouvoir prendre rendez-vous avec leur praticien directement sur Internet. Ils aimeraient ensuite, quasiment à égalité, pouvoir demander des renouvellements d’ordonnance en ligne, recevoir des rappels par e-mail ou SMS et communiquer avec les personnels de santé par e-mail sécurisé.
« De par la tendance croissante à l’automédication parmi les patients, le rôle du DME est amené à évoluer et, de simple référentiel clinique, il se transformerait en une plate-forme favorisant l’accès aux informations de santé entre patients et médecins, précise Kiryakos Chebel, directeur des activités santé d’Accenture en France. Aujourd’hui, les patients souhaitent être plus impliqués dans leur prise en charge médicale, et l’étude montre qu’ils seraient prêts à changer pour un praticien qui partagerait cet état d’esprit. »
Pourtant, s’ils veulent avoir accès à leur dossier médical électronique, peu de Français surveillent de près leur santé, en particulier parmi les 45-54 ans. Ainsi peine un assuré sur quatre contrôle régulièrement ses indicateurs de santé (poids, glycémie, tension) et fait attention à ses antécédents médicaux conclut l’enquête.
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