Initialement prévu pour les Jeux olympiques de Pékin, puis reporté à la fin de l’année 2008, le lancement de la télévision mobile personnelle (TMP) n’est plus attendu avant… 2010. Pas de quoi soulever les foules ni enflammer
l’intérêt du grand public. C’est ce que vient de confirmer une étude de Marvellous (la filiale marketing mobile du groupe Aegis Media).Selon cette enquête réalisée auprès de 580 personnes âgées de 15 à 64 ans, la TMP souffre d’un déficit de notoriété patent. En pratique, 24 % des sondés ont déjà entendu parler de cette technologie, et moins de 10 %
d’entre eux savent exactement de quoi il retourne. Mais le désamour, ou plutôt le désintérêt, pour ce qui n’est encore, il est vrai, qu’un simple projet ne s’arrête pas là.Si la TMP remporte les suffrages de 6 % des personnes interrogées, 66 % de celles-ci ne sont ‘ pas du tout ‘ ou ‘ pas tellement ‘ intéressées par cette technologie. Dans le
meilleur des mondes possibles, les accros à la TMP indiquent qu’ils souhaiteraient regarder de préférence des journaux télévisés (63 %) et des séries TV (43 %) sur leur terminal mobile.
‘ De nouvelles formes de programmes ‘
Pour les deux tiers des utilisateurs potentiels, les temps de session n’excéderaient pas une demi-heure. Enfin, d’un point de vue strictement consumériste, 75 % des sondés avouent qu’ils pourraient cliquer sur les publicités
affichées, en vue d’obtenir des bons de réduction pour une marque ou un produit donnés.Les fréquences disponibles pour la TMP ont été attribuées par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) en mai 2008. Mais, depuis, c’est le grand nulle-part, les opérateurs de télécommunications et les éditeurs de contenus s’opposant
sur les conditions de déploiement du réseau. De plus, la TMP ne dispose toujours pas de modèle économique viable.Pour relancer la machine, la nouvelle secrétaire d’Etat au Développement de l’économie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, a confié à Cyril Viguier la lourde tâche de
débloquer la situation en trouvant un accord sur le financement de la TMP avant le 30 avril prochain. Selon
cet homme de télévision, cité par l’AFP, la TMP n’a ‘ aucune chance de réussir si elle propose la même chose que ce qui est diffusé sur les chaînes classiques ‘. Il faudra donc trouver de
‘ nouvelles formes de programmes ‘ à même de susciter l’intérêt des consommateurs.
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