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Les Français peu accros au commerce en ligne

La France se classe parmi les derniers pays de l’Union européenne en terme d’achats sur Internet indique une étude de la Commission européenne.

Malgré les 5 milliards de chiffre d’affaires du commerce en ligne en 2003 (projection : Acsel, realisée d’après l’étude d’un panel de 22 commerçants, ayant eux mêmes réalisé 1,7 milliard d’euros de CA en
2003)
, les Français seraient moins enclins à acheter sur Internet que leurs voisins européens. La France ne se situe qu’en dixième position note une étude menée par la Commission européenne auprès d’un panel de plus de
16 000 personnes. Seuls 12 % des Français ont déjà acheté en ligne, contre 37 % des Suédois ou 36% des Danois.Les conclusions de cette étude n’entame pourtant pas le moral des e-commerçants. ‘ Ces chiffres ne déterminent en rien le niveau d’engouement pour les services en ligne. Le commerce en ligne se développe
considérablement en France, même si le réseau de distribution physique du pays est très développé, contrairement à celui des pays nordiques
‘, minimise Gérard Ladoux, le secrétaire général de l’Acsel (l’Association pour le
commerce et les service en ligne).

66 % des Français n’ont pas d’accès Internet

La faiblesse du taux d’équipement en France fait partie des éternels freins au commerce électronique. Ainsi, 66 % des Français n’achètent pas en ligne parce qu’il n’ont pas d’accès Internet. Ils sont les plus nombreux à citer cette
raison, devant les Allemands qui ne l’évoquent que pour 64 %.Parmi les autres causes invoquées, figure le manque de confiance pour 31 % des Français. 24 % d’entre eux estiment également ne pas être intéressés par les produits en vente sur la Toile. Parmi eux, 68 % considèrent
qu’ils ont besoin de voir et de toucher un produit avant de l’acheter.Les problèmes de navigation sont peu évoqués. Malgré tout, 8 % des Français trouvent qu’acheter sur le Web est trop compliqué. ‘ Il ne faut pas généraliser. La navigation sur certains sites peut encore
paraître laborieuse. La difficulté est de concevoir un site qui vous envoie vers une solution ?” le produit que vous recherchez ?” sans toutefois vous enfermer. Le marchand doit vous proposer d’autres
choix
‘, souligne Gérard Ladoux.Bien qu’elle ne soit pas citée par l’étude de la Commission européenne, la logistique est également un frein au commerce électronique. ‘ La livraison a un coût qui est répercuté sur la facture du client. L’essor
de l’e-commerce passera à terme par des innovations en matière de logistique, voire d’urbanisme. Les métropoles doivent favoriser le transport de marchandises par rapport au transport de personnes ‘,
conclut-on à
lAcsel.

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Hélène Puel