Où les Français passent-ils leur temps libre ? Devant un écran. En effet, d’après une récente étude de GfK menée auprès d’un échantillon de 2 500 personnes représentatif de la population, Internet est devenu le deuxième
loisir des Français, derrière la télévision. Ils avouent passer en moyenne 2 h 17 min par jour sur la toile mondiale, et 3 h 7 min à regarder séries, films ou émissions sur le petit écran.‘ Globalement, on peut dire qu’Internet est en croissance, et la télévision, en décroissance ‘, résume Philippe Person, directeur du pôle culture de GfK. Suivent la radio
(1 h 20 min), la fréquentation de ses proches (59 min), la musique (54 min) et enfin la lecture (38 min).S’ils passent de plus en plus de temps sur Internet, les Français ne délaissent pas pour autant les produits culturels classiques. 36 % des ménages possèdent dans les rayons de leur bibliothèque une moyenne de 160 livres,
21 % ont 85 CD, et 13 % détiennent 54 DVD.Les contenus dématérialisés sont loin derrière : 16 % des sondés seulement possèdent sur leur ordinateur des fichiers de musique, légaux ou non (67 en moyenne), et 5 % des films (20 en moyenne).
22 % des Français avouent avoir téléchargé un contenu illicite
Au total, GfK estime que les dépenses des Français sur des sites légaux de musique ou de vidéo atteindront 120 millions d’euros en 2008. Une bagatelle à côté du manque à gagner lié au téléchargement illégal.
‘ La volumétrie totale des fichiers piratés s’élève à 1,15 milliard par an, parmi lesquels 778 millions de fichiers musicaux, 263 millions de vidéos et 105 millions de jeux vidéo ‘,
estime le cabinet, qui se fonde sur les déclarations faites par le panel.22 % des personnes interrogées avouent avoir téléchargé illégalement au moins un bien culturel. ‘ Trois Français sur dix déclarent télécharger des produits culturels, de manière légale ou non. C’est à la fois
beaucoup et peu. Parmi les freins à la consommation en ligne, ils citent : la peur des virus, le paiement sur Internet et surtout les coûts pratiqués ‘, explique Philippe Person.La montée en puissance de la consommation dématérialisée ne suivrait pas le même rythme selon les produits culturels, rapporte GfK. Plus inquiétant, le comportement de certains Français ‘ qui semblent perdus pour
l’industrie du disque. Ils n’achètent plus de CD et pourtant ne se reportent pas vers le téléchargement. Alors que, en ce qui concerne les DVD, si leurs ventes sont en baisse, les consommateurs se retournent vers la location de VOD [vidéo
à la demande, NDLR] ‘. Les majors apprécieront.
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