Les internautes français sont étonnamment fidèles à leur fournisseur d’accès à Internet (FAI). C’est ce qui ressort d’une étude présentée par l’AFA (Association des fournisseurs d’accès), lors de sa conférence annuelle.Ainsi 59 % des internautes interrogés n’ont jamais changé de FAI et 74 % n’ont pas l’intention de le faire. Ce qui ne les empêche pas d’avoir des exigences en matière de baisse de prix ou de qualité des débits.Des demandes auxquelles l’AFA apporte des réponses réglementaires. Ainsi sur la baisse des prix, Jean-Michel Soulier, président de l’association et de Tiscali France, s’est réjoui du vote à l’Assemblée, le 26 février dernier,
de la réforme du service universel.En 2002, cette contribution aurait représenté 100 millions d’euros, soit 10 % du chiffre d’affaires du secteur. L’association va désormais poursuivre son lobbying auprès du Sénat, qui doit se prononcer en juin sur le dossier.Le haut débit a progressé de 112 % en 2002, et représente désormais un quart des foyers ayant un abonnement Internet, soit 1,465 million sur 6,219 millions. Favoriser encore le développement du haut débit reste la
priorité pour l’AFA en 2003. L’association s’est donc choisi deux chevaux de bataille pour l’année à venir : la baisse des frais pour l’activation d’une ligne ADSL et la refonte du cadre juridique pour les câblo-opérateurs.
Peer-to-peer : discrétion assurée
Autre sujet brûlant d’actualité : l’AFA, par l’intermédiaire de son président, a assuré que les fournisseurs d’accès ne surveillent ni les échanges peer-to-peer ni les communications de leurs abonnés. L’association se refuse à
mettre en place des filtres pour bloquer le peer-to-peer, et en appelle au développement d’offres légales à des prix attractifs.De même qu’elle a mis en place un système d’alerte autour des contenus pédophiles, l’association se propose de sensibiliser les internautes sur les dangers du piratage.Comme elle l’avait déjà fait au moment du vote, l’association s’est
élevé à nouveau contre de nombreux points du projet de loi sur l’économie numérique. Celle-ci faisantt reposer de trop grandes responsabilités sur les épaules des FAI. Ainsi, l’idée
de contrôler les contenus hébergés ou de filtrer l’accès à Internet sur injonction judiciaire ne lui paraît pas viable et ne peut mener qu’à des problèmes potentiels.L’AFA ne s’est pas privée non plus de rappeler son opposition à un contrôle du Net par le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel), appelant à la rescousse la ministre déléguée à la Recherche. Claudie Haigneré aurait déclaré que la
communication sur Internet ne saurait être assimilée à une communication audiovisuelle. Une vision partagée par l’ART (Autorité de régulation des télécoms) qui dressait aujourd’hui également son bilan de lannée écoulée.
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