L’Association française des opérateurs mobiles (Afom) vient de publier ses « Faits et chiffres 2010 » concernant le marché français du mobile. Cette étude s’appuie sur l’analyse, par l’Idate, de plusieurs publications françaises (Arcep, Insee, etc.) et européennes (Commission). Elle permet de dresser un bilan de l’année 2009.
Du côté du trafic, les Français ont passé en moyenne 141 minutes d’appels par mois, un chiffre en baisse par rapport à 2008 (150 minutes) et à 2007 (155). Ils téléphonent globalement plus que les Espagnols, les Italiens, les Britanniques et les Allemands. En moyenne, ils ont aussi expédié 88 SMS ou MMS par mois, contre seulement 51 en 2008. C’est une croissance de 72 %, sans précédent selon l’Afom. Au dernier trimestre de 2009, le chiffre a même atteint 110 messages. Les Français envoient plus de SMS et de MMS que leurs voisins d’outre-Rhin (27 par mois) ou les Espagnols (13), mais moins que les Britanniques (96).
Le parc de cartes SIM atteint 61,5 millions d’unités, en progression de 3,5 millions (+ 6 %) – les opérateurs virtuels comptent pour 25 % de cette croissance, preuve de leur dynamisme. Le taux de pénétration est de 96 %, et quatre Français sur cinq de plus de 12 ans sont équipés. Les smartphones atteindraient 12 % du parc mobile.
En matière de prix, le tarif moyen de la minute d’appel s’établit en France à 18 centimes d’euro TTC. C’est 30 % de moins qu’en 2001. Le prix moyen du SMS ou du MMS, lui, atteint 4,2 centimes. Il a été divisé par trois depuis 2005. La dépense moyenne par carte SIM est de 37,80 euros, en baisse de 3 %. Un recul qui serait dû au fait que les SMS, par exemple, se substituent de plus en plus aux appels vocaux, grâce aux forfaits incluant des textos illimités. L’essor de l’Internet mobile serait aussi une raison. Fin 2009, on comptait 17 millions d’utilisateurs de la 3G (soit 27 % du parc).
L’Association des opérateurs mobiles indique également que le marché des services de données a crû de 23 % en 2009, à 3,8 milliards d’euros. Le gisement financier semble se trouver là pour des opérateurs français qui se portent bien, avec un chiffre d’affaires de 23 milliards d’euros en 2009, en légère croissance de 1,4 %, et qui ont bénéficié d’un contexte économique moins difficile que chez certains de leurs homologues européens.
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