Bienheureux consommateur français de téléphone mobile ! Non content de ‘ bénéficier d’offres plus avantageuses “que son alter ego” anglais, espagnol, italien ou
allemand ‘, il a vu le prix moyen de la minute de ses appels téléphoniques baisser de 26 % entre 2002 et 2006. En conséquence, tout à sa satisfaction, il envoie désormais 25 SMS par mois et consacre 157 minutes
de son précieux temps à raconter sa vie sur un téléphone mobile.Ces données sont extraites de la première édition de l’Observatoire économique de la téléphonie mobile, publié le 20 mars par l’Afom (Association française de téléphonie mobile) en partenariat avec l’Idate (Institut de
l’audiovisuel et des télécommunications en Europe) et l’institut d’études Coe-Rexecode.Cette ‘ méta-étude ‘ vise à démontrer, si besoin en était, l’importance que le secteur de la téléphonie mobile a prise en quinze ans dans la vie quotidienne des Français et dans l’économie nationale. Dans un
pays dont la dette publique avoisine les 1200 milliards d’euros, il est ainsi bon de noter que la téléphonie mobile a généré en 2005 quelque 7 milliards d’euros de recettes fiscales et de taxes pour l’Etat.
51,7 millions de clients début 2007
Dans un registre connexe, ce pan d’activité, dont le chiffre d’affaires consolidé était en 2006 de 20,8 milliards, représente également, avec 30 milliards d’euros d’investissement en quinze ans, un aiguillon pour la recherche
et l’innovation technologique. De leur côté, il semble que les consommateurs et plus précisément les ménages français ne peuvent plus se passer de téléphone mobile. Ceux-ci vont même jusqu’à y consacrer, dixit l’Afom, 1,2 % de leur budget
total. Un chiffre à rapprocher de la part du budget familial (1,3 %) allouée sur l’année 2005 à l’achat de livres, à la presse et à la papeterie.Au final, et pour le plus grand bonheur de l’Afom et de ses membres (les trois opérateurs historiques et plusieurs MVNO), de 1992 à 2007, le nombre d’abonnés au téléphone mobile est donc passé de 500 000 à 51,7 millions. Mais
dans cette avalanche de chiffres déversée par l’Observatoire économique de la téléphonie mobile, il en est un que le consommateur ne risque pas de trouver : c’est
le montant record (534 millions d’euros) de l’amende infligée à Orange, Bouygues Telecom et SFR par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la
répression des fraudes pour ‘ entente illicite ‘. Au détriment de ce malheureux consommateur français.
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