Passer au contenu

Les Français accros au téléphone mobile

Les résultats de l’Observatoire sociétal du téléphone mobile, mis en place par les opérateurs et TNS Sofrès, indiquent un bilan positif pour 88 % des sondés.

Presque neuf Français sur dix. C’est la proportion de Français qui dressent un bilan assez bon, ou très bon, du téléphone mobile. Même chez les ‘ non pratiquants ‘, le chiffre atteint 72 % d’opinions
positives. Il grimpe à 94 % chez ceux qui en possèdent un. Seuls 8 % des sondés considèrent que le mobile est une mauvaise chose, ou une très mauvaise chose. Souvent décrié, jugé envahissant et omniprésent, le téléphone mobile jouit donc
d’une assez bonne cote auprès du grand public.Ces chiffres sont issus de l’Observatoire sociétal du téléphone mobile, mis en place par l’Association française des opérateurs mobiles (Afom), avec l’aide de TNS Sofrès, qui a sondé plus d’un millier de Français âgés de 15 ans et
plus. Les conclusions de cet Observatoire, rendues publiques jeudi 3 novembre, seront actualisées tous les ans. ‘ Jusqu’ici, les études portaient surtout sur les ventes de cartes SIM, comme celles de l’Arcep, le
régulateur. Là, nous sommes allés voir les clients, en ne les questionnant que sur leur rapport au téléphone mobile, en évitant les aspects concurrentiels ‘,
indique Pierre Bardon, directeur général de SFR et président de
l’Afom.Ainsi, selon l’Observatoire, les Français estiment que le téléphone mobile a des conséquences positives dans l’organisation de leur vie (59 %), dans leur travail (58 % des actifs) dans leurs relations amicales (58 %) et
amoureuses (44 %). Les parents, eux, y voient un élément de sécurité pour leurs enfants à hauteur de 82 %. Selon TNS Sofrès, les valeurs associées au mobile sont plus positives que négatives, les premières citées étant la praticité
(91 %), la sécurité, la liberté et la simplicité. La première notion négative, la dépendance, arrive en cinquième position. L’incivilité, que l’on retrouve pourtant dans nombre de critiques, est citée par ‘ seulement ‘
59 % des sondés. Individualisme, surveillance, intrusion et stress sont des effets négatifs également évoqués.

Ambivalences

Les réponses du panel montrent par ailleurs les relations ambivalentes que les Français entretiennent avec leur téléphone mobile. 60 % d’entre eux citent à la fois les notions de dépendance et d’indépendance, 53 % en font
autant avec liberté et surveillance, 47 % évoquent en même temps le danger et la sécurité. Selon TNS Sofrès, le téléphone mobile n’est ‘ ni diabolisé ni déifié ‘. Et d’ajouter que
‘ les abus, les dérives possibles et les nuisances sont perçus, mais sur un mode minoritaire (…) Le bilan qui est fait du mobile n’est ni naïf ni manichéen. ‘Pour le reste, les résultats du sondage révèlent des comportements qui n’ont rien de vraiment surprenant. A savoir que les 15-24 ans, nés avec les nouvelles technologies, sont plus à l’aise avec leur téléphone mobile que les plus
âgés (maîtrise de l’appareil, de ses fonctions, de ses usages…). L’Observatoire évoque une fracture générationnelle autour de 40 ans : avant cet âge, ils sont 89 % à envoyer des SMS, au-delà, la proportion chute à 47 %,
par exemple. En revanche, les différences entre les hommes et les femmes sont marginales dans le rapport à la téléphonie mobile. En la matière, l’âge compte plus que le sexe.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Guillaume Deleurence