En France, l’achat de contenu numérique par téléchargement attend encore son heure. Seuls iPIN et Netoll, deux fournisseurs de moyens de paiement, briguent ce marché. Ces achats – généralement d’une faible valeur marchande – sont potentiellement générateurs de grands volumes. Le cheval de bataille commun à ces deux start up est la simplicité d’emploi. L’internaute s’inscrit en ligne une seule fois, sans numéro de carte bancaire. Il ne télécharge pas de porte-monnaie et déclenche l’achat par la saisie d’un identifiant.
Toute l’astuce consiste à s’imbriquer dans les solutions de facturation existantes employées par les fournisseurs d’accès à Internet (FAI). Ces derniers répercutent sur la facture de leur abonné les montants des achats de contenu numérique. Le nombre de partenaires potentiels est évalué par Philippe Beauchamp, responsable commercial de Netoll, à près de dix mille, dont la moitié se trouvent aux Etats-Unis. Ces derniers sont appelés à constituer un réseau international de centres de facturation distribués et opérant entre eux.
Les logiciels qui font office de passerelles de débit et de crédit de Netoll réalisent l’interface avec les sites marchands. Ils gèrent les unités de facturation et génèrent des relevés- sous forme de CDR, pour Call Detail Records -des transactions. Le logiciel Netoll Center, installé chez le FAI, orchestre la mise à jour des listes de prix. L’ensemble des échanges est régi au niveau de la couche réseau du protocole IP. Toutefois, la solution de Netoll, bientôt rebaptisée Enition, ne verra pas le jour avant la rentrée prochaine.
iPIN fait aussi l’intermédiaire
PIN porte, lui, une double casquette d’éditeur et d’intermédiaire. A la fois, il gère les identifiants des internautes et relève les transactions effectuées auprès des marchands. Les cumuls de ces montants sont envoyés au FAI affilié. La commission prélevée auprès du marchand – de l’ordre de 15 % – est partagée avec le prestataire d’accès. A partir de son centre de calcul, basé à Sunnyvale en Californie, iPIN assure la gestion des taux de taxation, les conversions entre les devises et le support client.
Opérationnel en France depuis décembre dernier, iPIN s’est associé avec Club Internet. Après quatre mois d’activité, le nombre de fournisseurs de contenu affiliés plafonne à une quinzaine. L’objectif de trois cent cinquante recrues pour la fin de l’année a dû être revu à la baisse.
Mais iPIN n’entend pas mettre tous ses ?”ufs dans le même panier. En effet, son service de paiement SSL (Sockets Secure Layer), offert en parallèle du règlement par identifiant, en fait un prestataire de paiement à part entière.
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