Réduire une fracture, en termes médicaux, c’est réparer un membre cassé, par exemple. En termes technocratiques, c’est la même chose. Même si la fracture n’est que numérique !Lors
du dernier Comité interministériel d’aménagement et de développement du territoire (CIADT) du 14 septembre, il s’agissait de définir, sous les auspices du Premier
ministre, la nouvelle politique industrielle de la France en créant des pôles de compétitivité pour renforcer les spécialisations de l’industrie de notre pays. Quel meilleur moyen que le web pour s’informer de cette réunion ?Le 15 septembre, le dossier de presse mis en ligne comportait, en barré, les corrections apportées au texte original. Attention, florilège : ‘ Cette stratégie mobilise les moyens [texte
barré : financiers] d’intervention de l’Etat. ‘ (…)
de la BDPME Sofaris, les moyens financiers accessibles pourront atteindre environ 600 à 700 millions d’euros sur trois ans. ‘]Ces deux exemples montrent-ils combien il est indécent de parler des moyens financiers pour parvenir à son objectif ? Ou que ces financements ne sont tout simplement pas verrouillés ?Après une entrée en matière très auréolée de grandeur, la partie traitant plus spécifiquement du haut-débit voit encore une fois disparaître les informations sur les moyens financiers consacrés au déploiement de ces technologies, de
même que la description des projets éligibles au soutien de l’Etat ! [Texte barré : ‘ Le CIADT décide de mobiliser 100 millions d’euros de financements nationaux
supplémentaires. ‘] (…) Le document, d’une petite centaine de pages, est édifiant. La fracture numérique n’est pas près de se réduire si, dès le sommet, des bogues aussi flagrants sont encore
possibles !
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