L’institut de recherche Internet Jupiter Communications a réalisé un sondage en ligne auprès de 2 200 fans de musique. La question était de savoir si leurs achats de disques avaient augmenté, diminué ou étaient restés stables depuis qu’ils visitaient les sites de musique sur le Web.Les résultats montrent que, pour la tranche des 18-24 ans, la dépense moyenne est d’environ 20 dollars sur une période de trois mois. Cette somme a tendance à rester stable. Toutes les autres tranches d’âge ont tendance à augmenter leurs dépenses musicales, malgré l’utilisation de logiciels tels que Napster ou la fréquentation de sites comme MP3.com.
Un argument de plus pour le procès
Aram Sinnreich, analyste de Jupiter Communications, estime dans son rapport que ” les utilisateurs de Napster sont des fans de musique, il paraît donc logique qu’ils en achètent toujours et qu’ils soient susceptibles d’en acheter encore plus dans le futur “. Reste que cette étude tombe à point nommé pour la société Napster dont le procès débute mercredi prochain aux Etats-Unis.La RIAA (Recording Industry Association of America) a déposé une plainte contre Napster en décembre dernier. Motifs : le logiciel qui permet aux internautes d’échanger entre eux des fichiers MP3 viole la loi américaine sur les droits d’auteur et, de plus, cause un manque à gagner pour les distributeurs de musique en entraînant une diffusion gratuite des titres.
Des études contradictoires
Grâce à l’étude de Jupiter Communications, la société Napster va essayer d’invalider la seconde accusation de la RIAA. Cependant, la RIAA n’est pas en reste : elle a une brochette d’études sous la main démontrant l’effet pervers de Napster sur les ventes de musique.En mai dernier, Soundscan a publié une étude montrant que les ventes de CD enregistrés déclinaient dans le voisinage proche des universités. Or, c’est au sein des milieux étudiants que l’on trouve le plus grand nombre d’accros à Napster. Les différentes études semblent donc contradictoires. Bien malin celui qui pourra en tirer de justes conclusions.
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