Hostiles à la réforme des tarifs de leurs hot lines qui s’annonce, les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) se mobilisent. Hier, lundi 29 octobre, l’AFA (Association des fournisseurs d’accès et de services
Internet), et Free ont adressé une lettre ouverte à Luc Chatel.Le secrétaire d’Etat en charge de la Consommation doit, en effet, présenter au Parlement en décembre prochain un projet de loi de protection des consommateurs, qui prévoit
la gratuité du temps d’attente pour les appels aux services d’assistance téléphoniques des FAI, ainsi que la fin des coûts
élevés une fois la communication établie.Les professionnels du secteur dénoncent ‘ l’absence de concertation préalable ‘ et leur ‘ stigmatisation ‘. Et ce, alors que d’autres acteurs
de l’économie dans ‘ les transports, les agences de voyage, mais aussi l’administration publique ‘ ont eux aussi mis en place des numéros surtaxés vers des centraux téléphoniques. Les FAI se perçoivent
donc comme des ‘ boucs émissaires ‘.
Le spectre des licenciements agité
En outre, ils estiment que la mise en place d’un numéro au tarif local, comme le prévoit la loi, conduirait rapidement à
‘ une dégradation du service apporté ‘. Ils rappelent que
‘ les centres d’appels sont avant tout des centres de coût et non de profit ‘. Dans
une interview accordée à 01net., Daniel Fava, président de l’AFA, soulignait que la fin de la
taxation des hot lines aurait un impact négatif sur les résultats de certains FAI.Pour faire plier le gouvernement, les FAI menacent d’augmenter le prix des abonnements auprès des consommateurs. Au final, il pourrait exister, ‘ un abonnement simple avec des appels plus coûteux au centre
d’assistance ou un abonnement intégrant une formule sans supplément de coût pour ces appels ‘. Le tarif de ce dernier serait bien sûr supérieur à celui de la première formule.Enfin, les professionnels agitent le spectre des licenciements et évoquent ‘ une recherche d’économies (…) avec un impact en termes d’emplois en France ‘. Une autre mesure du projet de
loi sur la consommation suscite l’hostilité des acteurs du secteur : la réduction de la durée d’engagement de 24 à 12 mois. Mais sur ce point, le gouvernement n’a pas encore tranché.
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