C’est dans une ambiance presque confidentielle que s’est tenue, la semaine dernière (du 14 au 16 mars) à Amsterdam, la première édition européenne du salon Internet Service Provision 2000. À la clôture du salon, jeudi, les organisateurs enregistraient moins d’un millier de visiteurs. Malgré cela, organisateurs et participants, parmi lesquels Lucent, Nortel Networks, Siemens, Alcatel, ou encore des start-up américaines, telles que Redback Networks ou Juniper, s’accordent à considérer l’événement comme réussi. “C’est un premier pas encourageant, estime Claire Mac Donald, commissaire du salon. Nous avons créé un lieu où les fournisseurs d’accès, et les entreprises peuvent confronter leurs points de vue.”
La mobilité au c?”ur des débats
Pour l’essentiel, cette première édition de l’ISP 2000 doit son intérêt aux conférences qui n’ont cessé de se succéder pendant ces trois jours. De nombreux dirigeants d’opérateurs, comme Michael Mahoney, le patron de Viatel, Mike McTighe le PDG de Cable & Wireless, ou encore Andreas Schmidt, le numéro un d’AOL Europe, avaient fait le déplacement. Au c?”ur des discussions, le modèle économique qui guidera le développement des moyens d’accès à Internet en Europe. Dès mardi, Andreas Schmidt donnait le ton. AOL mise sur l’Internet mobile, jusqu’à en faire le c?”ur de sa stratégie de développement en Europe. Au-delà de cette annonce, la mobilité est restée au centre des débats, pour évoquer les problèmes nouveaux qu’elle pose aux fournisseurs d’accès et à leurs constructeurs. “Ce qui va compter demain, c’est l’instantanéité. La fin de l’ère du PC sonne aussi le glas de la patience de l’internaute “, explique Simon Preston, directeur général de World Online en Angleterre.
Au bout du compte, les services d’accès ou de contenus en Europe, tels qu’ils ont été redéfinis durant ces trois jours de conférences, sont encore plus loin de reproduire trait pour trait le modèle américain qu’auparavant. Tandis qu’aux États-Unis les concentrations de fournisseurs de contenus et d’accès se multiplient, les Européens mettent tranquillement sur pied un modèle économique moins guerrier, où la facturation de la consommation garantirait la survie des uns et des autres.
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