Le syndicat Experts comptables de France (ECF) se lance à l’assaut de la signature électronique. Son infrastructure à clés publiques, lancée début octobre, s’appelle le Chaînon manquant. Elle fédère plus de quatre mille cabinets d’experts comptables et de commissaires aux comptes, soit un gros quart de la profession. “Nous voulons faire entrer les experts comptables dans l’ère de la société de l’information”, explique Eric Chambrain. Cet expert comptable, niçois et principal instigateur, travaille main dans la main avec l’opérateur de certification Certeurope, maître d’?”uvre pour l’opération des briques techniques. La structure hiérarchique créée comporte plusieurs niveaux en cascade. En haut de l’édifice, l’entité Ouverture, fondée par ECF, agit comme autorité de certification. Viennent ensuite une soixantaine d’experts comptables désignés par le syndicat pour former, région par région, les cabinets membres. Le potentiel de déploiement est de huit autorités d’enregistrement maîtres et huit cents autorités d’enregistrement subordonnées. Chaque cabinet acquiert un outil complet de signature électronique. Les certificats sont obligatoirement délivrés sur carte à puce.Certeurope est née d’une volonté des professions réglementées du droit et du chiffre. Elle héberge une clé racine commune à ces acteurs, ce qui constitue un gage d’interopérabilité. Fort de cette dynamique, le Chaînon manquant table sur le ralliement des autres syndicats. A commencer par l’Institut français des experts comptables ?” quatre mille cabinets membres ?” mais aussi les filiales françaises des Big Five.
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