Les évêques d’Europe se sont donnés rendez-vous du 12 au 15 novembre 2009, dans la cité du Vatican, pour s’initier au Web 2.0. « La culture d’Internet et la communication de l’Eglise » est le thème retenu pour l’assemblée plénière de la Commission épiscopale européenne pour les médias (CEEM). Au menu de ces quatre jours, des tables rondes pour présenter les dernières évolutions d’Internet et mettre en évidence ses influences sur la société, mais aussi des rencontres avec des figures majeures de la culture numérique.
L’Assemblée va accueillir des représentants de Facebook, de Google, de YouTube, de Wikipédia mais aussi de identi.ca, une sorte de Twitter développé en open source. Autre moment fort, la venue d’un jeune hacker suisse et d’un responsable de la lutte contre la cybercriminalité au sein d’Interpol qui vont sensibiliser les participants à cette « culture parallèle et généralement ignorée de l’Eglise », précise un communiqué de la CEEM.
L’Eglise souhaite revoir sa communication sur le Net
Dans la foulée, les prélats seront instruits sur les méthodes de défense contre le piratage et seront sensibilisés sur les limites technologiques et juridiques de la Toile. Car l’Eglise, victime de la violation du copyright, va profiter de cette assemblée pour faire le point sur la législation en vigueur en Europe et les instruments légaux à sa disposition.
Le programme est chargé, les prélats devront faire preuve d’endurance pour suivre la cadence sur ces quatre jours. Mais pour l’Eglise, il est urgent de rattraper son retard. « La prise de conscience par l’Eglise institutionnelle de l’importance du Net est là. Mais savoir surfer sur la vague Internet est une toute autre histoire », a déclaré Jean-Michel Di Falco Léandri, évêque de Gap et président de la CEEM dans le discours d’ouverture relayé ici par le Monde.fr.
Il pointe du doigt la mauvaise politique de communication des sites catholiques, qui « sont des extensions ou des duplicatas de nos feuilles paroissiales », tandis que les sites évangélistes, qui fédèrent une audience supérieure, auraient eux tout compris puisqu’« ils veulent atteindre les internautes et utilisent le Web comme vecteur d’évangélisation ».
Selon Jean-Michel Di Falco Léandri, l’Eglise doit avoir le souci d’être là où sont les gens et donc être présente sur des sites comme YouTube, Facebook, MySpace. Une préconisation déjà mise à exécution, puisque l’évêque possède déjà sa page Facebook.
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